• Bienfaits de la menthe

    La menthe

    En tisane ou en assaisonnement pour vos repas, la menthe est excellente pour votre santé et peut être consommée régulièrement et à tout moment de la journée.

    Cette plante à l'odeur et aux propriétés uniques devint très prisée en Europe Occidentale aux alentours du XVIIIème siècle et est consommée en très grandes quantités en Afrique du Nord.

    Que ce soit pour traiter les troubles digestifs et ballonnements, pour son apport considérable en fer ou pour ses antioxydants, la menthe est devenue un ingrédient essentiel dans notre société.

    Alors que l'apport en fer joue un rôle important dans la formation des globules rouges, de nouvelles cellules, d'hormones et de neurotransmetteurs, les antioxydants eux servent à protéger contre certaines maladies cardiovasculaires et cancers. 

    Très facile à faire pousser, un pot de menthe dans la maison ne prendra que très peu de place, et vous accompagnera dans tous vos petits plats.

    Parfaite dans les salades de légumes verts, dans le taboulé, en sauce pour votre gigot d'agneau, ou même pour accompagner vos glaces et desserts de toutes sortes.

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    La grande majorité des études sur la menthe ont été réalisées sur l’huile essentielle extraite de cette plante plutôt que sur la consommation des feuilles. Cette section traitera des feuilles de menthe fraîches, séchées ou en infusion. Il est important de considérer que les études effectuées sur les feuilles de menthe utilisent différentes variétés de menthes, qui ne sont pas toutes consommées fréquemment en Occident.

    Principes actifs et propriétés

    Les fines herbes ne sont habituellement pas consommées en grande quantité. Utilisées comme assaisonnements, elles ne peuvent alors pas procurer tous les bienfaits santé qui leur sont attribués. L’ajout de fines herbes de façon régulière et significative aux aliments permet de contribuer, ne serait-ce que de façon minime, à l’apport en antioxydants de l’alimentation. Par contre, la consommation de fines herbes à elle seule ne peut répondre aux besoins en antioxydants du corps.

    La majorité des études sur les fines herbes ont été réalisées chez l’animal à partir d’extraits de la plante. L’extrait est utilisé afin d’être en mesure d’isoler et de concentrer les principes actifs, ainsi que pour comprendre les mécanismes d’action. Chez l’humain, il est difficile d’évaluer les effets santé de la consommation de fines herbes puisque les quantités consommées sont généralement faibles.

    Infusion de feuilles de menthe
    Des chercheurs ont remarqué que lorsque la feuille de menthe poivrée est consommée en infusion, 75 % de ses composés phénoliques se retrouvent dans la tisane8. Les infusions de feuilles de menthe conserveraient donc une bonne partie de leurs capacités antioxydantes.

    Antioxydants

    Les antioxydants sont des composés qui réduisent les dommages causés par lesradicaux libres dans le corps. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées auvieillissement. Quelques chercheurs ont évalué la capacité antioxydante des fines herbes et tous s’entendent pour dire que les fines herbes fraîches ont une capacité antioxydante non négligeable, parfois même plus élevée que celle de certains fruits et légumes1-3. Cela démontre qu’effectivement, l’ajout de fines herbes de façon régulière dans l’alimentation contribue à l’apport en antioxydants. Plus spécifiquement, les principaux composés antioxydants de la menthe poivrée seraient l’acide rosmarinique ainsi que différents flavonoïdes4.

    Maladies cardiovasculaires

    Une étude a démontré que la menthe des champs retardait l’oxydation du cholestérol LDL (mauvais cholestérol) in vitro5. Fait intéressant, sa capacité d’empêcher le processus d’oxydation serait supérieure à celle de neuf autres végétaux, telles lapatate douce et la papaye. Rappelons que l’oxydation du cholestérol LDL dans le sang est un facteur de risque important de maladies cardiovasculaires. Étonnamment, l’inhibition de l’oxydation du cholestérol LDL par les différentes plantes à l’étude n’était pas reliée à leur contenu en flavonoïdes et les résultats obtenus n’ont pas permis de démontrer quels composés étaient responsables de l’effet observé. Il faut donc être vigilant avant de conclure que la menthe protège contre les maladies cardiovasculaires puisque aucune étude clinique n’a encore été effectuée sur le sujet.

    Nutriments les plus importants

    Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

    Source Fer. La menthe verte séchée est une source de fer pour la femme et une bonne source de fer pour l’homme. Quant à la menthe verte fraîche, elle est une source de fer pour l’homme, mais ne comble que 4 % des besoins quotidiens d’une femme. Il est à noter que le fer contenu dans la menthe, tout comme dans les autres végétaux, n’est pas aussi bien absorbé par l’organisme que le fer contenu dans les aliments d’origine animale. Toutefois, l’absorption du fer des végétaux est favorisée si on le consomme avec certains nutriments comme la vitamine C. Le fer est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, hormones et neurotransmetteurs.

    Source Manganèse. La menthe verte séchée est une source de manganèse. Le manganèse agit commecofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres. Il n’existe pas d’apport nutritionnel recommandé pour le manganèse, mais un apport suffisant.

    Que vaut une « portion » de menthe?

    Poids/volume

    Menthe poivrée fraîche, 15 ml / 2 g

    Menthe verte fraîche, 15 ml / 6 g

    Menthe verte séchée, 15 ml / 2 g

    Calories

    5,0

    3,0

    5,0

    Protéines

    0,1 g

    0,2 g

    0,3 g

    Glucides

    0,2 g

    0,5 g

    0,8 g

    Lipides

    0,0 g

    0,0 g

    0,1 g

    Fibres alimentaires

    0,1 g

    0,4 g

    0,5 g

    Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

    Précautions

    Tout comme le thé, la tisane de menthe diminuerait l’absorption du fer dans l’organisme6. Dans l’intestin, les composés phénoliques de ces boissons formeraient un complexe avec le fer, empêchant son absorption. La tisane de menthe devrait préférablement être consommée au moins une heure avant ou après un repas, afin de permettre l’absorption optimale du fer contenu dans ce repas. Cela est particulièrement important pour les gens ayant des besoins plus élevés en fer (anémie, grossesseallaitement, etc.).

    Il n’y a pas suffisamment de données scientifiques démontrant l'innocuité des diverses tisanes durant la grossesse et la lactation. Santé Canada recommande donc aux femmes enceintes de faire preuve de modération quant à la consommation de différentes tisanes, telles les tisanes ou infusions à la menthe. Les femmes devraient consommer ces produits avec prudence et examiner d'un oeil critique l'information relative à leurs bienfaits allégués. Quoique la menthe (en tisane ou en infusion) soit communément utilisée contre les vomissements matinaux, elle ne devrait pas être consommée dans le premier trimestre de la grossesse, à moins d’être médicalement indiquée7.

    La menthe contient des acides volatiles qui diminuent la tension de repos du sphincter oesophagien inférieur, causant ainsi le reflux du contenu de l’estomac dans l’oesophage. Les gens souffrant dereflux gastro-oesophagien, d’oesophagite peptique ou de hernie hiatale devraient donc éviter de consommer de la menthe ou des tisanes de menthe, particulièrement avant ou après un repas.

    La menthe fraîche contient des quantités non négligeables de vitamine K. Cette vitamine, nécessaire entre autres à la coagulation du sang, peut être fabriquée par l’organisme en plus de se retrouver dans certains aliments. Les gens prenant des médicaments anticoagulants, par exemple ceux mis en marché sous les appellations Coumadin®, Warfilone® et Sintrom®, doivent adopter une alimentation dans laquelle le contenu en vitamine K est relativement stable d’un jour à l’autre. Les fines herbes, dont la menthe, contiennent de la vitamine K et doivent donc être utilisées comme assaisonnement seulement. Il est conseillé aux personnes sous anticoagulothérapie de consulter une diététiste-nutritionniste ou un médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K et de s’assurer d’un apport quotidien le plus stable possible.

     

     

    La menthe au fil du temps

    Le terme « menthe » est apparu dans la langue en 1275. Il vient du latin mentha, qui l’a emprunté au grec minthê. La légende veut que ce fut, à l’origine, le nom d’une nymphe que le dieu Hadès pourchassait de ses assiduités. Mais, l’épouse d’Hadès ne l’entendait pas de cette manière et fit le projet de tuer la jeune Menthe, qu’Hadès sauva en la transformant en plante.

    Le mot « menthe » est parfois trompeur puisqu’il peut désigner des plantes appartenant à un tout autre genre, voire famille, botanique. Ainsi en est-il de la menthe vietnamienne, qui désigne tantôt une espèce de menthe, tantôt une polygonacée. Quant à la menthe coq, il s’agit d’une balsamite, tandis que la menthe des chats est en fait la cataire. Les véritables menthes appartiennent au genre Mentha.

    Peu sage, la menthe hybride
    De nombreuses menthes hybrides ne produisent pas de graines. Dans la tradition, cela a donné lieu à une certaine suspicion à leur égard, une plante sans graines étant comme une épouse sans enfant. « N’écoutez pas la menthe, dit un proverbe, car elle fleurit sans faire de graines. Écoutez plutôt la sauge qui, avec ses nombreuses semences, est de bien meilleur conseil. »

    On ne sait pas grand-chose des origines de la menthe, sinon qu’elle viendrait d’une vaste région englobant le Nord de l’Afrique, le bassin méditerranéen et l’Ouest de l’Asie, qu’elle était connue des Égyptiens, des Hébreux, des Grecs et des Romains, et qu’on la cultivait dès le IXe siècle dans les jardins des couvents et des monastères d’Europe. On n’est pas non plus certain du nombre exact d’espèces appartenant au genre Mentha, du fait qu’elles se croisent facilement entre elles et ont donné naissance à de nombreux hybrides naturels. La menthe poivrée est l’un de ces hybrides; elle serait née spontanément du croisement entre la menthe aquatique et la menthe verte et aurait été cultivée pour la première fois en Angleterre au XVIIIe siècle, puis dans le reste de l’Europe et en Afrique du Nord.

    Les menthes se sont répandues dans tous les pays tempérés du monde et, en maints endroits, elles sont considérées comme des mauvaises herbes. On cultive à grande échelle la menthe poivrée et la menthe verte, mais d’autres espèces sont produites de façon marginale. Selon les variétés, leur saveur rappelle vaguement l’ananas, la pomme, l’orange, la banane, le pamplemousse, le chocolat ou... l’eau de Cologne.

    On tire de la menthe une huile essentielle qui entre dans la composition de confiseries et de liqueurs, ou qui sert à la production de menthol, largement employé dans l’industrie pharmaceutique.

    Usages culinaires

    Bien choisir

    C’est la menthe verte qui est la plus couramment employée en cuisine et c’est donc surtout elle qu’on trouve dans le commerce. Ses feuilles devraient être bien fraîches, vertes, sans taches ni jaunissement.

    Apprêts culinaires

    Trop de variétés pour les moines?
    Au IXe siècle, on connaissait tellement de variétés de menthes, qu’un moine a écrit qu’il préférait avoir à compter les étincelles de la fournaise de Vulcain plutôt que d’essayer de les dénombrer.

    • Ajouter quelques feuilles de menthe fraîche aux salades de fruits, aux jus ou aux boissons frappées. L’employer dans les glaces, les sorbets ou les yogourts glacés.
    • Elle est également excellente dans les salades de légumes, par exemple dans une salade de haricots verts cuits quelques minutes et coupés en tronçons, auxquels on ajoutera de fines tranches d’oignon rouge, du fromage feta, quelques noix rôties à sec dans la poêle, et une bonne quantité de feuilles de menthe ciselées. Arroser de la vinaigrette de son choix.
    • Taboulé. Cette salade se prépare avec du boulgour, des dés de tomates, de l’oignon émincé, du jus de citron, de l’huile d’olive, et de la menthe et du persil frais hachés. À défaut de menthe fraîche, on prendra de la menthe séchée.
    • En assaisonner les pommes de terre cuites, les carottes, les petits pois ou les petits oignons braisés. La menthe rehaussera également la soupe aux pois verts.
    • Raita indien. Hacher finement des feuilles de menthe fraîches, de l’oignon et un petit piment rouge ou vert, et mélanger avec du yogourt nature. Saler, poivrer, mettre à refroidir et servir avec un curry de viande ou de légumes.
    • Saupoudrer de menthe séchée le hoummos ou les tartinades.
    • La gelée ou la sauce à la menthe est un accompagnement classique de l’agneau et du mouton.
    • Chorba. Cette soupe algérienne a de nombreuses variantes. Faire revenir des oignons hachés et de l’ail dans du beurre ou de l’huile d’olive, ajouter, si désiré, des cubes d’agneau (collier ou épaule), et bien dorer. Ajouter de l’eau, des tomates pelées et épépinées, quelques cuillerées de concentré de tomate et des pois chiches préalablement trempés ou en conserve et cuire jusqu’à ce que ces derniers soient tendres. Ajouter ensuite du boulgour, des feuilles de coriandre et de menthe hachées, et cuire une vingtaine de minutes.
    • Soupe à la laitue. Une recette idéale pour utiliser la laitue flétrie. Faire revenir des oignons dans de l’huile ou du beurre, ajouter de la laitue et de la menthe émincées, cuire une dizaine de minutes puis ajouter un peu de farine pour épaissir, du lait et du bouillon. Saler, poivrer, cuire une quinzaine de minutes et passer au mélangeur. Servir avec une cuillerée de crème fraîche, de crème aigre ou de yogourt.
    • Khmeli suneli. La composition de ce mélange d’épices de la Géorgie varie d’une région à l’autre. Le mélange suivant est un classique : poivre, safran, sarriette, basilic, marjolaine, persil et aneth séchés, auxquels on ajoute des feuilles fraîches de menthe et de coriandre. On s’en sert dans de nombreux plats - feuilles de chou farcies, viandes grillées ou plats de haricots - et pour la confection d’une sauce aux noix et aux fruits aigres que l’on sert avec du poisson ou des aubergines frites.
    • Omelette fromage et menthe. Séparer les jaunes d’oeufs des blancs, battre ces derniers et les ajouter aux premiers. Verser la préparation dans une poêle beurrée ou huilée, ajouter du fromage râpé et de la menthe hachée, saler et poivrer. Cuire quelques minutes puis replier l’omelette et terminer la cuisson.
    • Salade de poulet épicée à la thaïlandaise. Émincer finement de la poitrine de poulet et faire revenir dans de l’huile. Mettre dans un bol à salade, ajouter de la sauce de poisson et du jus de lime et bien mélanger. Ajouter des feuilles de coriandre et de menthe hachées, de l’oignon vert, une pâte composée d’ail et de piment fort pilés et une cuillerée de farine de riz grillée (à défaut, on fera griller un peu de riz à sec dans une poêle et on passera au moulin à café). Servir sur de la laitue ou de fines lanières de chou chinois.
    • Rouleaux de printemps à la vietnamienne. Farcir des galettes de riz réhydratées d’une feuille de laitue, d’une grosse crevette cuite, de lanières de carottes, de pousses de soya, de ciboule et de feuilles de menthe fraîches. Rouler la galette en prenant soin de rabattre les côtés pour enfermer la garniture. Servir avec une sauce composée de sauce soya, jus de citron, ail haché, sel et poivre.
    • Miel à la menthe. Ajouter 1 c. à soupe de menthe dans 250 ml de miel. Laisser macérer trois semaines dans un endroit chaud. Mettre ensuite sur le feu pour faire fondre, passer et remettre le miel dans son bocal.
    • Le thé vert à la menthe est étonnamment rafraîchissant durant l’été. On pourra le boire chaud ou froid. Mettre 1 c. à soupe comble de thé vert dans une petite théière, ajouter un peu d’eau bouillante, puis une botte de menthe fraîche et combler avec de l’eau bouillante. Au Maghreb, on ajoute une bonne quantité de sucre à la préparation, mais on peut remplacer par du miel ou omettre entièrement les édulcorants.
    • La menthe s’entend à merveille avec le chocolat. On peut donc l’ajouter dans tous les desserts où celui-ci est employé. Il suffit de la faire infuser une dizaine de minutes dans le liquide chaud – eau, lait, crème – de la recette. Décorer le dessert de feuilles ciselées.

    Conservation

    Fraîche : de quelques jours à une semaine au réfrigérateur. La manière la plus efficace de conserver les feuilles consiste à les envelopper dans un papier essuie-tout humide qu’on place ensuite dans un sachet de plastique. On peut également les congeler en les étalant sur une plaque avant de les enfermer dans un sac de plastique. Ou, les hacher et les mettre dans un bac à glaçons avec de l’eau.

    Séchée : dans un contenant hermétique au frais, au sec et à l’abri de la lumière. On peut facilement faire sécher ses surplus de menthe fraîche en débarrassant les tiges de leurs feuilles et en mettant ces dernières sur une toile moustiquaire de nylon. Ne les réduire en poudre qu’au moment de s’en servir afin qu’elles préservent leur arôme plus longtemps.

    Macérée : hacher les feuilles et les mettre dans de l’huile ou du vinaigre. Laisser macérer une ou deux semaines, puis filtrer.

    Jardinage biologique

    Comme les semences ne donnent pas toujours de bons résultats, on propage habituellement les menthes par voie végétative (division des racines ou des plants, plantation de rhizomes). Les centres de jardinage offrent des plants de diverses variétés.

    Choisir un endroit humide, mais qui s’égoutte bien, dans une partie partiellement ombragée du jardin.

    Dans de bonnes conditions, la menthe se répand rapidement et peut devenir envahissante. On pourra la contenir en la plantant dans de grands pots ou en la cernant avec une bande de métal enfoncée de 5 cm à 10 cm dans le sol et dépassant de 12 cm à 15 cm.

    On recommande de la changer de place aux trois ou quatre ans. Diviser les racines au printemps ou à l’automne.

    On peut récolter quelques feuilles tout au long de la saison. La récolte principale se fera lorsque les plantes commencent à fleurir. Congeler ou sécher les surplus.

    Écologie et environnement

    La menthe contre le charançon
    Des études indiquent que la menthone, un des constituants de la menthe des champs, pourrait remplacer les fumigants chimiques utilisés dans la lutte contre le charançon du riz, un insecte qui cause des dégâts importants dans les entrepôts de riz, de blé et de farine. La menthone ne laisse aucun résidu toxique, n’affecte pas la qualité du grain, n’est ni inflammable ni corrosive et peut facilement être évacuée par la ventilation.

    La lutte contre le moustique qui cause la malaria constitue un véritable défi. Le recours aux insecticides chimiques est délicat, d’une part parce qu’ils sont la cause d’une importante pollution dans les régions où la malaria est épidémique, d’autre part parce que les insectes finissent par devenir résistants et qu’il faut sans cesse changer de produit.

    Toutefois, des chercheurs indiens ont découvert que l’essence de menthe pouvait repousser et tuer les insectes. Il suffit de l’épandre sur les mares dans lesquelles se reproduisent les adultes pour qu’en l’espace d’une journée, 85 % des larves soient détruites. Bien que les quantités nécessaires pour traiter les régions infestées soient élevées, la menthe présente l’avantage d’être très facile à cultiver.

    Par ailleurs, l’extraction de l’essence, qui demande des moyens rudimentaires et peu coûteux, peut être faite sur place par les villageois eux-mêmes. Selon les chercheurs, l’essence de menthe pourrait également protéger contre le virus du Nil, la filariose et la dengue, toutes des maladies transmises par les piqûres de moustiques.

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