• Histoire de la colonisation de la palestine

    PALESTINE : histoire de la colonisation et de la naissance d'Israël                                               

    En ce jour anniversaire de la naissance de l'Etat juif, Israël, en refusant de reconnaître le droit des Palestiniens à un

    Etat fiable, en pratiquant une politique de conquête et d’inexorable colonisation, annexe de fait une Palestine réduite
    à des cantons sans continuité territoriale.
    De façon paradoxale, c’est remettre en cause, à terme, par la simple démographie, l’existence de l’Etat juif, ojectif
    du sionisme…En effet, d’ici quelques années, les palestiniens seront plus nombreux que les populations juives.

    L’histoire démontre que dans une telle situation (par exemple, l’Afrique du Sud ),face à la résistance populaire, l’Etat
    ne pourra pas éternellement imposer un régime discriminatoire, d’apartheid, à l’égard de la majorité de la population
    arabe vivant dans une Palestine qui ne sera jamais de ce fait le Grand Israël.

      Le 13 mai 2008 

    I – ALIYA : la montée, de la colonisation juive de la Palestine

    135 - Dispersion des Hébreux de Palestine consécutive à l’écrasement par les Romains de la révolte de Bar Kokhba. Seules subsistent de petites communautés juives à Jérusalem, Safed, Tibériade et Hébron qui vivent de la charité ( Halouhka) des Juifs du monde. Elles se renforcent :-                      au XV ° s. de l’expulsion des Juifs d’Espagne, puis du Portugal ; une partie s’expatrie à Istanbul.1835 - la Palestine n’abrite que 10 000 Juifs.En premier, C'est Napoléon Bonaparte qui appelle les juifs à rétablir l’ancienne Jérusalem. Il sera relayé par son neveu Napoléon III, les Saint-Simonien, Lord Byron, Disraéli.1880 - Ils sont 25 000 au milieu de 500 000 Palestiniens Arabes.1882 à 1903 - le Russe Léon Pinsker (l’auto-émancipation 1882), inspire les amants de Sion, livre qui va provoquer la première aliya, la venue de 20 à 30 000 juifs en provenance essentiellement de Russie où ils sont victimes de pogroms. Des entreprises agricoles s’ajoutent aux dix-neuf colonies crées par Edmond de Rothschild. Des bourgeois investissent dans les agrumes.Mais c’est le journaliste viennois Théodore Herzl qui donne au mouvement une théorie et une organisation au mouvement sioniste, avec l’achat de terres par le Fonds National Juif.Quatre hypothèse fondent le sionisme :-                      l’existence d’un peuple juif ;-                      l’impossibilité de son assimilation par les sociétés où il vit ; (ce qui est contestable).-                      son droit sur la terre promise ;-                      l’inexistence sur cette terre d’un autre peuple qui aurait aussi des droits...1903 à 1914 - Seconde aliya, russe et socialiste qui apporte 35 à 40 000 nouveaux immigrants. Tel Aviv surgit de terre. La langue hébreu ressuscite. Des Juifs yéménites remplacent les ouvriers agricoles arabes dans les entreprises agricoles. Dans les Kibboutz - dont le premier a été fondé en 1911 à Degania - seule la main d’oeuvre juive est autorisée.1914 - 80 000 Juifs vivent maintenant en Palestine, alors que deux à trois millions ont quitté la Russie et la Pologne pour les Etats-Unis et l’Europe occidentale.1917 - Lord Balfour,ministre britannique des affaires étrangères, annonce à Lord Rothschild, que le gouvernement de sa majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif . Arthur Koestler écrira : « une nation a solennellement promis à une seconde le territoire d’une troisième... » La Grande-Bretagne n’agit pas par sympathie pour le peuple juif, mais parce qu’elle redoute l’emprise de la France près des lignes de communication (Suez) avec son empire et compenser les concessions faites par Sykes au Français Picot en 1916, dans les négociations sur le partage de l’empire Ottoman qui prévoyaient l’internationalisation de la Palestine.1919 à 1923 - La troisième aliya entraîne l’arrivée de 35 000 colons venus d’URSS, Pologne, Pays Baltes.Les fellahs, paysans palestiniens, représentent 60 % de la population active et un tiers ne possède aucune propriété ; ils sont employés sur les domaines agricoles de riches propriétaires (10%). L’achat de ces exploitations par les Colons juifs entraînent le chômage pour ces ouvriers agricoles.L’industrie manufacturière palestinienne se développe, des classes moyennes s’affirment dans les villes qui restent modestes, la vie politique et intellectuelle est en plein essor, avec la naissance d’une presse. Vous avez dit désert ? ...1920 - Les accords Sykes-Picot de 1916 sont modifiés de fait par les révolutions russe et turque, et entérinés lors de la conférence de San Remo en avril, puis le traité de Sèvres en août, et ratifiés par la société des Nations en 1922. Ils attribuent à la France le mandat sur la Syrie et le Liban (province syrienne détachée par la France), à la Grande-Bretagne : la Palestine, la Jordanie actuelle, l’Irak, l’influence sur l’Iran. La région de Mossoul (Irak kurde), attribuée à la France sera rétrocédée aux Anglais contre des actions dans les puits de pétrole...Les Etats arabes devaient initialement former une confédération, la péninsule arabique devenir indépendante et un Kurdistan devait -être créé.On sait ce qu’il est advenu de ces projets et promesses non tenues, de ces découpages coloniaux... Ils contenaient les germes de la seconde guerre mondiale, et au-delà des conflits qui ensanglantent encore le Moyen-Orient...1924 à 1931 - Quatrième aliya : 82 000 Juifs des classes moyennes des Balkans et du Moyen-Orient, gagnent la terre promise.L’opposition au projet sioniste se développe dans les milieux arabes qui réclament la formation d’un gouvernement national responsable devant un parlement élu par tous ceux qui résidaient en Palestine avant la guerre, musulmans, chrétiens et juifs...Mais ce sont les sionistes qui s’organisent ; les milices juives de la Haganah sont fondées en 1920. Le Yishow* impose la langue hébraïque au détriment du Yddish et s’organise politiquement. Les Britanniques autorisent la création du Vaad Leumi, le Conseil national Juif.1929 : la première révolte arabe éclate à Jérusalem, pour le contrôle des lieux saints. Elle s’étend. A Hébron 80 juifs sont massacrés, bien que de nombreuses familles soient sauvées par des musulmans avec lesquelles ils vivaient en paix depuis des générations.Fin 1931, 175 000 Juifs représentent 17,7 % de la population palestinienne.1932-1939 - Les persécutions des juifs en Allemagne, avec la victoire du nazisme, vont provoquer l’immigration de 247 000 personnes. Ce qui porte la population juive de Palestine à 429 605 habitants, soit 28 % de la population totale. Malgré le blocus britannique, 118 338 autres rescapés les rejoindront jusqu’à l’indépendance. 15 avril 1936 – Le Haut Comité arabe présidé par Amine el Husseini lance la grève générale qui va durer 170 jours. Il regroupe tous les partis politiques palestiniens. Les actions de guérilla se multiplient. Les souverains des royaumes arabes appellent à « faire confiance aux bonnes intentions de notre amie la Grande Bretagne.. »7 juillet 1937 – le rapport Peel propose la partition de la Palestine en deux Etats devant accéder à l’indépendance, mais Jérusalem et sa région restant sous mandat britannique. Il conseille un échange de population : 225 000 Arabes passeront de l’entité juive à l’entité arabe, alors que 1 250 juifs feront le trajet inverse ! « Si cette offre généreuse n’est pas acceptée par les Arabes, elle leur sera imposée... »La Grande-Bretagne, après avoir longtemps favorisé le sionisme, avait limité l’émigration juive, restreint l’achat de terres, soucieuse de se concilier les Arabes à la veille de la guerre contre les forces de l’Axe. Londres proposait dans un livre blanc, dans les dix ans, la perspective d’un Etat unitaire avec un tiers de Juifs...Cela va engendrer le terrorisme des extrémistes juifs de l’Irgoun et du groupe Stern, exercé autant contre les Arabes que contre les forces occupantes britanniques. L’attentat contre l’Hôtel King David le 22 juillet 1946 fera plus de cent morts. 29 novembre 1947 – Un Plan de partage est voté par l’assemblée générale des Nations Unies : la Résolution 181 qui délimitait un Etat Juif, un Etat Arabe et une zone sous régime international particulier. Il est adopté par 33 voix contre 13 et 10 abstentions. Le gouvernement américain s’est déclaré favorable au dernier moment sous la pression juive.L’Etat arabe : 11 500 km2pour 804 000 Arabes et 10 000 Juifs.L’Etat Juif    : 14 000 km2 pour 558 000 Juifs et 405 000 Arabes.La zone internationale : Jérusalem et Bethléem avec 10 000 Juifs et 106 000 Arabes.Les Juifs obtiennent 56,5 % d’un territoire dont ils ne possèdent que 7 % des terres et dont ils ne représentent que 32 % de la population. Inacceptable pour les Arabes dont les Etats se préparent à la guerre. Une guerre qui sévit déjà avant même le départ des Anglais entre les groupes armés Juifs et Palestiniens pour la conquête de Jérusalem.Le 9 avril 1948, 120 hommes de l’Irgoun et du Lehi, interprètent les ordres de la Haganah de reprendre les villages palestiniens qui dominent la route Tel-Aviv Jérusalem, donnent l’assaut à Deir Yassine, petit village dont les habitants (254) seront massacrés (hommes, femmes et enfants) et exterminés à l’arme blanche par les troupes commandées par Menahem Begin et Itzhak Shamir, futurs chefs de l’Etat d’ Israël. Les villageois ont été délibérément sacrifiés pour développer la terreur, accélérer l’exode des Arabes et leur prendre le plus de terres possible.Dès quelques 800 000 Arabes qui vivaient sur le territoire actuel de l’Etat d’Israël, seuls 160 000 sont encore là. (Menahem Begin).4 mai 1948 – La Légion arabe de Jordanie, qui ne devait pas pénétrer sur les territoires attribués aux Juifs selon un accord secret conclu entre Golda Meir et Le roi Abdallah de Transjordanie, attaque le Kibboutz de Kfar Etzion. Elle est repoussée mais revient donner l’assaut final le 12 mai. Seuls trois Kibboutzim seront sauvés par les soldats de la Légion et survivront aux représailles commises par les villageois arabes.Le 12 mai - La Haganah, s’empare de Tibériade, Haïfa , Safed, Jaffa, deux jours avant la proclamation de l’indépendance.14 mai 1948 - proclamation de l’Etat d’Israël qui compte 650 000 résidents Juifs, un tiers de la population vivant sur le territoire palestinien. Ce nombre va quintupler pendant les 25 années suivantes. Les origines seront différentes : jusqu’aux années 1970, ce seront des Juifs venus d’Afrique du Nord, d’Afrique, d’Asie. Puis ce seront des Juifs venus d’URSS avec une apogée en 1979.15 mai 1948 – les armées arabes pénètrent en Palestine et dans un premier temps manquent de faire basculer le cours des combats. La guerre se prolongera, entrecoupée de trêves jusqu‘au 6 janvier 1949.Devenues Tsahal, les forces juives, bénéficiant d’un commandement unique, achetant des armes en occident, jouissant de l’aide de l’URSS (par calcul pour évincer la Grande-Bretagne de la région), l’emportent sur des forces arabes qui agissent sans véritable coordination. Soumises aux rivalités des souverains hachémites et des différents dirigeants, elles sont aussi trahies par le roi Abdallah de Transjordanie.Avec les accords d’armistice, Israël s’agrandit d’un tiers, passant de 14 000 à 21 000 km2. L’Etat arabe n’a pas vu le jour, Israël et la Transjordanie se sont partagés la Cisjordanie, Gaza tombant sous la tutelle de l’Egypte ( le 24 avril 1950 ).                                                                                                                                               800 000 Palestiniens ont dû quitter leurs foyers.Selon les nouveaux historiens israéliens*, cet exode fut le résultat d’une politique systématique d’expulsion, de destruction des habitations et de colonisation par des immigrants Juifs, 369 villages ont été vidés de leur population.... « à aucun moment, les dirigeants arabes n’ont publié un appel général aux arabes de Palestine à quitte leur maison et leur village (...).Pas plus qu’il n’y eut de campagne à la radio ou dans la presse ordonnant aux Palestiniens de fuir. »·                     Be- Benny Morris (1948 and after. Israel and the Palestinians, Clarendon press, Oxford 1990 – The Birth of the PaPalestinian Refugee problem, 1987)·                     Ila- Ilan Pappé ( La guerre de Palestine )La loi sur les propriétés abandonnées rend possible la saisie des biens de toute personne absente...  1986 à 2002 - 900 000 nouveaux citoyens d’origine russe ont immigrés en Israël, aidés fortement par des pécules de 6 000 € à chacun, des prêts immobiliers. Un tiers d’entre eux n’ont absolument aucun lien avec le judaïsme. Ces juifs peu religieux, avec les 250 000 travailleurs non juifs, importés d’Europe de l’Est, d’Asie, d’Afrique, pour remplacer les Palestiniens empêchés de venir travailler en Israël, constituent une menace pour le caractère ethnique de l’Etat juif...Qui est Juif ? selon la Cour Suprême Israélienne, c’est celui qui est né d’une mère juive, ou s’est converti au judaïsme et n’appartient pas à une autre religion. Mais comment définit-on une mère juive ? Où classer les athées ?Chehata Haroun était Egyptien, Juif et communiste. Il refusa d’émigrer en Israël. Sur sa tombe on a lu ces quelque lignes :« Chaque être humain a plusieurs identités, Je suis un être humain. Je suis Egyptien lorsque les Egyptiens sont opprimés. Je suis noir lorsque les noirs sont opprimés. Je suis Juif lorsque les Juifs sont opprimés et je suis Palestinien lorsque les Palestiniens sont opprimés. » II – Chronologie1951 - Israël refuse le plan de paix de l’ONU, accepté par l’Egypte, la Syrie, le Liban, la Jordanie.1952 - Le 23 juillet les « officiers libres » renversent le roi Farouk d’Egypte. Deux ans plus tard Gamal Abdel Nasser accède au pouvoir.28 février 1955 - Attaque israélienne contre Gaza.Octobre - Novembre 1956 - Intervention de la France, de la Grande Bretagne et d’Israël contre l’Egypte à la suite de la nationalisation du canal de Suez. C’est l’opération Kadesh...La pression conjointe des Etats-Unis et de l’URSS obligeront les agresseurs à se retirer. C’était la première occupation du Sinaï et de Gaza par Israël.La Syrie renforce son alliance avec Moscou, suivie par L’Irak et l’Egypte. Liban et Jordanie échappent à cette évolution des alliances grâce à ...un débarquement de marines américains à Beyrouth et des anglais à Aman.14 juillet 1958 - Renversement de la monarchie irakienne par Abdel Karim Kassem.Octobre 1959 - 1° Congrès du Fatah (Mouvement de Libération de la Palestine) au Koweit.Mars 1963 - Le parti Baas prend le pouvoir en Syrie.Janvier 1964 - présentation du plan Bourguiba pour la paix en Palestine.29 mai           - Création de l’Organisation de Libération de la Palestine.1° janvier1965 - première action du Fatah contre Israël.5 juin 1967 - Israël attaque l’Egypte, la Syrie et la Jordanie. Lors de cette guerre des six jours,Israël occupe le Sinaï, La Cisjordanie, Gaza, le Golan. La colonisation commence immédiatement.Si la guerre met fin aux espérances d’unité arabe, elle assure le contrôle de l’OLP et du Fatah sur le destin des Palestiniens.            *voir le chapitre Mythes sur le mensonge de la guerre préventive.22 novembre - le Conseil de Sécurité adopte la résolution 242 à laquelle il sera souvent fait référence. Elle fait du droit à « l’existence et à la sécurité d’Israël », mais aussi du « retrait des forces armées des territoires occupés », les conditions d’une paix durable.Février 1969 - Yasser Arafat devient président du Comité exécutif de l’OLP.Septembre 1970 – Septembre noir : l’armée jordanienne écrase les milices palestiniennes à Aman et fait des milliers de victimes civiles.C’est suite au Plan américain Rogers - qui reprend la résolution 242 - acceptée par l’Egypte et la Jordanie, que les difficiles relations avec le roi Hussein s’enveniment. Le FPLP de Georges Habache (suspendu des instances de l’OLP) détourne trois avions pour provoquer l’affrontement et espérer prendre le pouvoir en Jordanie.La direction de la résistance palestinienne, expulsée, s’installe au Liban en 1971.5-6 septembre 1972 - Assassinat d’athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich par un commando de l’organisation septembre noir. Cette action va contribuer à identifier durablement la résistance palestinienne au Terrorisme. Septembre noir disparaîtra en 1973, après la guerre du Kippour.6 octobre 1973 - Offensive des troupes égyptiennes et Syriennes pour reconquérir les territoires occupés. Cette quatrième guerre est déclenchée par le nouveau Président égyptien Anouar el Sadate, suite aux différents refus israéliens : la résolution 242, le plan Rogers, le plan de paix dans lequel Sadate lui-même proposait d’échanger les territoires occupés contre une reconnaissance formelle d’Israël et le retour des réfugiés, contre la liberté de circulation sur le canal de Suez, ni la proposition Brejnev-Nixon de mai 1972.Sadate a arrêté l’offensive dans le Sinaï, Ariel Sharon, outrepassant les ordres en profite pour filer vers Suez. Le Koweit déclare l’embargo. La guerre du pétrole provoquera la crise économique du monde occidental.Le 22, la résolution 338 est acceptée par l’Egypte et Israël qui ... poursuit sa contre-offensive. Il faudra la menace soviétique d’envoyer des troupes pour ramener Israël à la raison.Il faudra de longues années à Sadate pour réussir l’objectif qu’il s’était fixé de récupérer la souveraineté sur le Sinaï. Les 21 et 22 décembre la Conférence de Genève échoue et ne se réveillera qu’en 1974 pour aboutir à l’accord de désengagement Syro-isrélien. La politique américaine, à laquelle s’est rallié Sadate, progresse à petits pas :-                      convention de désengagement du canal en janvier 74 ;-                      1° sept.75, premier accord global : Israël se retire à 50 kilomètres du canal et restitue les puits de pétrole. L’Egypte rouvre le canal de Suez aux navires israéliens. -     1974 - Yitzhak Rabin (יצחק רבין) devient le cinquième premier ministre d'Israël ; de 1974 à 1977puis à nouveau de 1992 jusqu'à son assassinat par un extrémiste juif le 4 novembre 1995 à Tel - Aviv . Il est né à Jérusalem le 1er mars 1922.Après une carrière dans l'armée israélienne au sein de laquelle il atteint le grade de général, il se lance dans une carrière politique. Il reçoit le Prix Nobel de la paix en 1994, notamment pour son rôle actif dans la signature des Accords d'Oslo en 1993.-     -                      19 novembre 1977, Sadate se rend à Jérusalem mais il ne réussit pas à convaincre Begin, le nouveau premier ministre.-                      14 mars 1978 - Israël envahit le Sud du Liban-                      17 sept.78 à Camp David : signature de deux accords-cadres qui aboutiront seulement le 26 mars 1979 à la signature d’un traité de paix entre Israël et l’Egypte, et c’est seulement-                      le 25 avril 1982, après avoir démantelé ses colonies, qu’Israël se retire du Sinaï, sauf pour Taba qui sera récupéré en 89.Gaza et la Cisjordanie attendent toujours pour la résolution du deuxième texte de l’accord...territoires sur lesquels les implantations juives vont continuer. Begin refuse l’autonomie promise aux territoires occupées par l’accord signé avec l’Egypte. L’OLP, représentant reconnu par L’ONU le 13 nov.74, étant écartée des négociations...bien qu’elle est acceptée, le 20 mars 77, l’idée d’un Etat palestinien indépendant édifié sur une partie de la Palestine, ce qui implicitement équivaut à une reconnaissance d’Israël.-                      6 octobre 1981 - Assassinat du Président Sadate.-                      6 juin 1982 - Invasion du Liban par Tsahal et siège de Beyrouth.-                      14-18 septembre - Massacres des Palestiniens vivant dans les camps de Sabra et Chatila.-                      Décembre 1987 - Première Intifada (révolte des pierres).-                      12-15 novembre 1988 – L’OLP proclame l’Etat de Palestine, à la 19° session du Conseil national à Alger. Elle reconnaît les résolutions 181 et 242 de l’ONU et réaffirme sa condamnation du terrorisme.-                      30 octobre 1991 - Conférence de Madrid. Premières négociations entre Israël, les Etats arabes voisins et les Palestiniens ...dans le cadre d’une délégation jordanienne.-                      9-10 septembre 1993 - Israël et l’OLP se reconnaissent.-                      Le 13 septembre à la Maison Blanche, Rabin et Arafat signent la Déclaration de principes sur les arrangements intérimaires d’autonomie : les accords d’Oslo.  Un accord devait être signé le 13 décembre sur le retrait des troupes israéliennes de Gaza et de Jéricho, lequel aurait dû être achevé le 13 avril 1994. Les questions portant sur les colonies, Jérusalem, les emplacements militaires, l’eau, les réfugiés et les frontières, sont reportées aux discussions finales qui devraient avoir lieu au bout de trois ans.Les retards dans l’application seront importants. La période d’autonomie doit s’achever le 4 mai 1999.           Rabin, Clinton et Arafat  -     1994 - Accords de Paris le 29 février et du 4 mai au Caire entre Arafat et Rabin sur les questions économiques et les modalités d’application des accords. Le 14 octobre, Arafat, Shimon Pérès et Itzhak Rabin reçoivent le prix Nobel de la Paix. Le 26 octobre, la Jordanie et Israël signent un traité de Paix.-                      1995 - Le 28 septembre : signature des accords de Taba dit OSLO II à Washington.Ils définissent l’échéancier et les conditions de l’entrée en vigueur de l’autonomie. Outre l’organisation des pouvoirs, ils divisent la Cisjordanie en trois zones avec des statuts d’occupation différents. La zone C couvre les colonies qui sont reliées entre elles par des routes de contournement ; elle représente 73 % de la Cisjordanie et reste sous l’autorité israélienne...En 2000, elle couvre encore 59 % des territoires palestiniens.Le 4 novembre Itzhak Rabin est assassiné...par un étudiant israélien.       Israël se retire des villes palestiniennes sauf Hébron.-                      1996 - 20 janvier, Yasser Arafat est élu Président de l’Autorité palestinienne.Février-mars, en représailles à l’assassinat de l’ingénieur Yehia Ayache, par les services israéliens, le Hamas organise une série d’attentats qui font plus de 100 morts. Shimon Pérès est déstabilisé.24 avril, le Conseil National palestinien, élimine de sa charte tous les articles mettant en cause le droit à l’existence de l’Etat d’Israël.5 mai, séance inaugurale des négociations sur le statut final. Les discussions ne commenceront réellement que quatre ans plus tard en raison de la victoire de la droite aux élections israéliennes. Elles échoueront à Taba.Netanyahou et sa coalition de droite extrême remporte les élections le 29 mai. En septembre, il permet l’ouverture d’un tunnel sous l’esplanade des mosquées à Jérusalem. Cette provocation provoque des violences et la mort de 76 Palestiniens.-                      1999 - Le 4 mai, Le Conseil central de l’OLP accepte de reporter la déclaration d’indépendance.                  Le 17 mai, Ehoud Barak, candidat du parti travailliste israélien est élu premier ministre.-                      2000 - Retrait du Liban-Sud.                 11 au 24 juillet, échec des négociations de Camp David entre Clinton, Arafat et Barak.     Le 28 septembre, Ariel Sharon organise une provocation sur l’esplanades des mosquées pour mettre Barak en difficulté à la veille des élections législatives.     C’est le début de la deuxième Intifada. Elle durera jusqu’en 2005 et fera 1 000 victimes israéliennes et 4 500 du côté palestinien.-                      2001 - 21/27 janvier, les pourparlers de Taba échouent alors que l’accord était presque conclu.                  Le 6 février Sharon est élu premier ministre.                  Le 17 avril,  intervention de l’armée israélienne à Gaza suivie d’un attentat à Tel-Aviv le1° juin - 11 septembre 2001 - attaques terroristes d’El Q’aida contre New-York et Washington. Aucun rapport direct avec la    résistance palestinienne.Le 16 décembre Yasser Arafat appelle à l’arrêt des opérations militaires à l’intérieur d’Israël.Trois semaines plus tard, Raed Al Karmi, responsable des brigades Al Aqsa, proches du Fatah, est assassiné...C’est le cycle infernal des attentats et des représailles qui reprend .- 2002 - Opération « Remparts » de l’armée Israélienne en mars-avril. Dès lors l’armée organise la destruction systématique de toutes les infrastructures de l’autorité palestinienne malgré les propositions pour la paix : résolution 1397 du Conseil de Sécurité de l’ONU, plan saoudien. En septembre, au contraire Sharon dénonce les accords d’Oslo : « C’est la plus grande catastrophe qui soit jamais arrivée à Israël. »Le choix de Sharon : Liquider l’Autorité palestinienne, même si elle a condamné les attentats suicides, alors que les commanditaires, le Hamas et le Djihad ne sont pas mentionnés.Sa solution : quelques bantoustans palestiniens sans souveraineté, enserrés dans le réseau des colonies juives qui n’ont pas cessé de s’étendre depuis Oslo.La solution finale : Le transfert des Palestiniens. Depuis sa victoire de 2001, il n’a pas cessé de répéter : « la guerre d’indépendance de 1948 n’est pas achevée ». Comme Israël existe et domine largement ses voisins, cette phrase confirme sa volonté de parachever l’expulsion commencée par la terreur des actes terroristes de l’Irgoun, prolongée pendant la guerre de 48/49, puis à de multiples occasions dans ses divers commandements et responsabilités.* (Lire au sujet de Sharon : les 100 clés du Proche-Orient d’Alain Gresh et Dominique Vidal).Réservée hier à l’extrême droite, l’idée du transfert a progressé dans une opinion israélienne traumatisée à cette époque, à juste titre, par les attentats contre les civils. Les colons aidés par l’armée, emploient tous les moyens possibles d’humiliations, de persécutions quotidiennes pour pousser les Palestiniens à partir.Un conflit régional pourrait créer des conditions favorables à un transfert massif. On peut mesurer à l’aune de cette hypothèse un aspect de la véritable signification de la guerre du Liban déclenchée par Olmert, successeur de Sharon, et les tentatives pour y entraîner la Syrie...La tentation du transfert reste présente dans l’esprit de certains dirigeants en raison de la situation démographique du Grand Israël qui d’ici à 2010 comprendra une majorité de Palestiniens arabes.L’idée en avait été exprimée par Ben Gourion dès le XX° congrès sioniste du 20 Août 1937 :« la puissance croissante du [peuplement juif de Palestine] accroîtra également notre capacité à mettre à exécution un transfert massif ... se souvenir que cette démarche s’appuie sur une idée humaniste et sioniste importante : transférer une partie d’un peuple dan sa propre patrie et peupler des territoires inhabités [dans les pays arabes]... »« On ne peut pas comprendre ce qui s’est passé cette année là, y compris l’expulsion massive des populations et le refus du retour des réfugiés sans comprendre également la pensée fondamentale des dirigeants du Yichouv*, où l’idée du transfert occupait une position centrale. (Benny Morris)De mars à juillet – attentats et interventions militaires : à Ramallah, siège de l’autorité, 52 morts palestiniens et 23 israéliens dans le camp de réfugiés de Jénine, siège de l’église de Bethléem, le 19 juin, opération voie ferme.En juin, appel et pétition de 55 personnalités palestiniennes contre les opérations contre les civils, suite à un attentat suicide qui a tué 19 israéliens.Juillet 2002 – Le gouvernement israélien construit un mur de séparation entre la Cisjordanie et Israël.*Le 19 août – l’accord « Gaza d’abord » est conclu entre l’autorité et Israël, sur la fin des attentats contre le retrait partiel de l’armée. il ne sera jamais appliqué...Le 6 septembre Sharon annonce que les accords d’Oslo n’existent plus, l’armée poursuit l’occupation de toutes les villes de Cisjordanie.2003 - Le 28 janvier, Sharon gagne les élections législatives.         - Mars - Avril - Intervention de la coalition américaine en Irak. Sadam Hussein est renversé, l’Irak est occupée.         - 1° décembre - Accord de Genève entre pacifistes israéliens et palestiniens. Il définit les conditions d’une paix juste et durable. * ( lire le Monde diplomatique de décembre 2003)2004 – Le 29 juin, le gouvernement israélien présente un plan d’évacuation de Gaza. La Bande de Gaza ne représente que 6 % des territoires occupés, avec 8 000 colons sur les 250 000 qui vivent et restent en Cisjordanie...Tous illégaux ! *Le MURDans certains endroits le mur s’enfonce de 20 km à l’intérieur des territoires. En 2005, 255 km sont achevés et la Cisjordanie est découpée en 11 enclaves séparées par des routes de contournement, des colonies. Un autre mur est prévu qui coupera l’Est du reste des Territoires, annexant les terres cultivées et fertiles, et de précieuses ressources en eau. Avec 700 km de mur, 50 % de la Cisjordanie sera annexée de fait, avec 400 000 Palestiniens sans permis de résidence et sans citoyenneté...Il est conçu de façon à placer Jérusalem sous citoyenneté israélienne, rendre la ville inaccessible aux Palestiniens, l’annexer et judaïser sa population en expulsant le plus grand nombre d’habitants arabes.Le 9 juillet 2004, le mur a été déclaré illégal par la cour internationale de justice.