• La face cachée du créateur de Facebook

    La face cachée du créateur de Facebook

    Trahisons, spoliations, sexe… Un livre d'enquête sort  sur les zones d'ombre de la success story de Facebook et de son créateur, un milliardaire de 25 ans, Mark Zuckerberg.

    Qui ne connait pas Facebook, ce sympathique réseau de connexion où tout le monde se trouve des amis en un seul clic, où l'on s'envoie des bouquets de fleurs et des coeurs virtuels ? 350 millions d'utilisateurs dans le monde, 4 millions en France, un succès planétaire pour une société estimée par les analystes financiers à 11 milliards d'euros. 
    Tout relève du conte de fées à l'américaine avec le parcours stupéfiant de son créateur, Mark Zuckerberg.

    Cet obscur étudiant en informatique de 20 ans, boutonneux, geek (surnom donné aux accros des nouvelles technologies aux Etats-Unis), brillant, complexé avec les filles, est devenu en six ans le « plus jeune milliardaire de tous les temps », selon le prestigieux classement « Forbes » des plus grandes fortunes du monde, avec un pactole personnel estimé à 1,15 milliard d'euros. 
    Seulement voilà, tout n'est pas rose dans le monde gentil et merveilleux de Facebook et de la Silicon Valley. Un livre d'enquête publié demain* retrace la véritable histoire du jeune prodige de Harvard. Un film adapté de l'ouvrage est également en tournage aux Etats-Unis. Réalisé par David Fincher (Fight Club), il sortira en octobre. Ben Mezrich, auteur de livres à succès, nous retrace le parcours du jeune homme, loin de la version officielle. 

    Quel est l'élément déclencheur de la success story Facebook ? 
    Ben Mezrich. Le sexe ! Tout commence en 2003, Mark Zuckerberg est un surdoué de l'informatique un peu bizarre, un geek, limite asocial, qui ne vit que dans le monde virtuel. A 17 ans, il avait mis au point un astucieux logiciel et a refusé une offre d'un million de dollars de Microsoft. Etudiant à Harvard, il est hyper complexé et rêve de sortir avec les belles filles croisées chaque jour sur le campus. Un soir, il pirate le réseau interne de l'université et publie des notes sur le physique des étudiantes. Scandale, il manque de se faire renvoyer mais se fait repérer par deux autres étudiants, des jumeaux, qui ont besoin d'un informaticien de génie pour monter un réseau de connexion communautaire. L'idéal pour rencontrer des amis et aussi draguer à grande échelle.

    Il leur a donc piqué l'idée… 
    Disons que c'est la première trahison de l'histoire de Facebook. Il rencontre les jumeaux, écoute leur projet puis sans rien leur dire, s'associe avec son unique ami Eduardo Saverin, qui fera office de directeur financier. Il lance Facebook le 7 février 2004, à la grande fureur des deux autres types qui vont évidemment lui intenter un procès pour plagiat. Zuckerberg s'en moque et trace sa route. L'aventure débute avec une mise de 1 000 $. Les connexions explosent, c'est le succès. Par la suite, il dégage, sans états d'âme, son ami Eduardo, c'est la seconde trahison. Il s'associe avec un personnage hors du commun, Sean Parker, qui va le propulser dans l'univers californien de la Silicon Valley et lui faire rencontrer des investisseurs. Sean Parker était le créateur de Napster, ce site de téléchargement de musique qui s'est mis à dos tous les grands de l'industrie de la musique. Argent, limousines, top-modèle, etc. On n'est plus à Harvard. Sean est le genre de type qui claque un million de dollars pour fêter ses 30 ans à New York avec 1 000 invités et 150 mannequins pour la décoration. J'y étais… 

    Comment bâtit-il son modèle économique ? 
    C'est le paradoxe. Ce que rapporte Facebook n'est pas en rapport avec sa valeur marchande. Zuckerberg n'est pas obsédé par l'argent pour le moment. La publicité n'est pas omniprésente mais le réseau est une base de données extraordinaire sur la vie et les goûts des 350 millions d'adhérents. Le potentiel est gigantesque, c'est pour ça qu'il reçoit des offres de rachat des géants de l'informatique. Il valait un peu plus de 11 milliards d'euros. Moralité ? Zuckerberg est devenu le plus jeune milliardaire de toute l'histoire du capitalisme à cause… de son obsession à vouloir coucher avec des filles.

    Source : http://www.leparisien.fr/economie/la-face-cachee-du-createur-de-facebook-20-01-2010-784104.php