• La subordonnée complétive

    La subordonnée complétive

     

    La subordonnée complément d’objet, nommée aussi complétive, complète un verbe et forme avec

    un groupe verbal, tout comme un groupe nominal complément d’objet.
    Ex: J’attends son arrivée. (GN COD)
    J’attends qu’il arrive. (subord. COD)

    Les verbes que la proposition complète expriment:
    - une déclaration: affirmer, déclarer, dire, s’exclamer etc.
    - une opinion: penser, estimer, croire, juger, trouver etc.
    - un sentiment: souhaiter, douter, craindre, regretter, se réjouir etc.
    - une volonté: vouloir, exiger, demander etc.
    - une perception: voir, entendre, sentir etc.
    - une connaissance: savoir, apprendre, s’apercevoir, se rendre compte etc.

    I. Il y a plusieurs types de complétives:
    1. Conjonctionnelles: introduites par que, de ce que, à ce que:
    Ex: Je crois que François commencera bientôt à travailler.

    2. Interrogatives indirectes, introduites par adverbes, pronoms ou adjectifs interrogatifs ou exclamatifs.
    Ex: Je me demande quand il sera de retour.
    Je veux savoir ce que tu envisages pour les vacances.

    3. Complétives infinitivales.
    Ex: J’espère pouvoir les aider. (= J’espère que je pourrai les aider)

    II. Les fonctions des propositions complétives
    Ces propositions sont l’équivalent d’un GN ou d’un GP COD et assument leurs principales fonctions:
    - sujet;
    Ex: Qu’il ait fait cette gaffe me surpend. (= Il est surprenant qu’il ait fait cette gaffe.)

    - attribut du nom:
    Ex: La vérité est que Roger est coupable.

    - COD introduit par la conjonction que:
    Ex: Je désire qu’il vienne nous voir.

    - COI introduit par les locutions conjonctionnelles à ce que, de ce que:
    Ex: Jean tien à ce que sa famille soit heureuse.

    - COS (complément d’objet second) après des verbes comme prévenir, avertir, promettre:
    Il a promis à ses enfants qu’il leur ferait une surprise.

    III. Le mode des verbes dans la subordonnée complétive:
    a) Indicatif.
    Exemple: Je pense que ce paysage est magnifique.
    Je sais que ce paysage est magnifique.

    b) Le subjonctif est utilisé après des verbes qui expriment:
    - la volonté: vouloir, désirer, souhaiter, interdire, refuser;
    - la crainte: craindre, redouter, avoir peur;
    - la joie: se réjouir;
    - le doute: douter.


    Parfois, le subjonctif peut se trouver au commencement de la phrase:
    Qu’il ait refusé de s’impliquer dans cette affaire, c’était prévisible.

    c) L’infinitif. La transformation de la complétive introduite par que en infinitif est:
    - obligatoire quand les verbes au subjonctif et le verbe de la proposition principale a le même sujet:
    Ex: Je veux sortir.
    Tu dois venir.

    Au cas de certains verbes, l’infinitif est précédé de la préposition de:
    Ex: J’ai peur de fâcher mon ami.

    - facultative dans les cas suivants:
    - les verbes qui demandent l’indicatif quand les sujets sont identiques:
    Ex: Je pense que je sais de quoi il s’agit. (Je pense savoir…)

    - les verbes à construction double (le sujet de la proposition complétive est le même que le COD du verbe de la proposition principale):
    Ex: J’ai demandé à Jean qu’il mette de l’ordre dans ses affaires. (J’ai demandé à Jean de mettre de l’ordre…).

    - les verbes voir, entendre, regarder, sentir, dont le sujet est différent du sujet de la complétive:
    Ex: Elle voit les enfants aller à l’école.

    - mais, avec les verbes remarquer, constater, la transformation est impossible même quand les sujets sont identiques:
    Ex: Elle constate qu’elle a assez de toilettes d’été.

    La proposition subordonnée complétive peut être remplacée parfois par:
    - un nom ou un GN, étant donné que parfois elle a valeur de nom;
    Ex: Il fait toujours ce qu’il doit. (= son devoir)

    - un infinitif:
    Ex: Elle a décidé qu’elle irait visiter l’Espagne cet été. (=Elle a décidé d’aller visiter l’Espagne)
    Il prétend qu’il a assisté à cette scène. (Il prétend avoir assisté à cette scène)

    La subordonnée complétive

    Les subordonnées conjonctionnelles introduites par que peuvent avoir aussi la fonction de complément de l’adjectif, parfois apposition:
    Ex: Je suis content que vous m’ayez dit cela. (- complément de l’adjectif content).
    Il était fier à cette pensée, que son fils était apprécié. (- apposition du nom pensée).

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