• Le mal de ventre

    Le gastro-entérologue, spécialiste de l’appareil digestif

    Ballonnements, coliques, brûlures d’estomac ou simplement digestion difficile… Nombreuses sont les personnes qui souffrent régulièrement de ces maux. Qu’il s’agisse de symptômes digestifs passagers ou persistants, une consultation chez un gastro-entérologue s’impose parfois.

    1 - Qu’est ce que la gastro-entérologie ?

    La gastro-entérologie se consacre à l’étude de l’appareil digestif et au traitement des maladies qui s’y rapportent. Elle traite les organes (oesophage, estomac, intestin grêle, gros intestin, rectum, anus) ainsi que les glandes digestives (foie, voies biliaires, pancréas). L’hépatologie (foie) et la proctologie (rectum et anus) sont ses deux principales spécialités.

    2 - Quand faut-il aller voir un gastro-entérologue ?

    gastro-entérologueVotre médecin traitant pourra vous orienter vers un gastro-entérologue face à des signes digestifs inhabituels. En cas de vomissement rouge sang ou de selles noires, il faut consulter sans délai au cas où il s’agirait d’une hémorragie digestive. Les douleurs aiguës et persistantes doivent aussi amener à consulter rapidement, en cas d’occlusion, de perforation intestinale ou de calculs biliaires.

    3 - A quel moment consulter ?

    Dans un premier temps, il est préférable de consulter d’abord votre médecin généraliste. C’est dans le cas où la situation demande des examens plus poussés qu’il vous recommandera un gastro-entérologue. Cette discipline étant de plus en plus spécialisée, demandez conseil à votre médecin généraliste qui vous orientera vers la personne la plus à même de traiter votre cas. Si la situation se veut soudaine et très douloureuse, appelez votre généraliste immédiatement ou rendez vous au service des urgences de l’hôpital le plus proche.

    4 - Quelles sont les personnes les plus à risque ?

    Les personnes aux antécédents personnels et familiaux. De manière générale, la plupart des maladies du tube digestif ne sont pas liées à l’âge. La seule vraie menace reste cependant le cancer, notamment celui du côlon surtout passé 55 ans. Il est alors conseillé de pratiquer un dépistage tous les deux ans. Les autres examens préventifs recommandés à tout âge sont le dépistage de l’hépatite C (en cas de transfusion sanguine ou de toxicomanie) et le toucher rectal pour les hommes dès 50 ans, afin de vérifier l’absence d’anomalies à la prostate ou au rectum.

    5 - Que faut-il préparer pour sa première consultation ?

     Les antécédents personnels et familiaux : médicaux, mais pas seulement ceux du tube digestif. Notez les antécédents cardiaques, pulmonaires, neurologiques et bien sûrs les cas de cancers dans la famille proche ;

     Les examens antérieurs : munissez-vous de vos dernières analyses biologiques et bilans hépatiques ;

     Les ordonnances : listez les médicaments pris actuellement ou ces derniers mois.

    6 - Comment se déroule la première consultation ?

    La consultation dure en moyenne 30 minutes avec une grande partie réservée à l’interrogatoire : quels médicaments prenez-vous ? De quoi vous plaignez vous et depuis quand ? Le plus important est de ne pas hésiter à expliquer ses gênes avec des mots simples (taches anormales sur les vêtements, gaz à répétition, incontinence…). Ensuite, le spécialiste palpe le foie, la rate, ausculte le ventre en cas de grosseurs ou de hernies et le coeur. Un examen complet peut aussi inclure un toucher rectal, une échographie abdominale et parfois une endoscopie.

    7 - Les mots clés à connaître

     La cirrhose est une maladie chronique du foie qui se traduit entres autres par une sclérose du tissu hépatique et par le développement d’un réseau de cicatrices fibreuses. Les causes sont multiples : alcoolisme, hépatite B, C, D ou d’origine inconnue ;

     Les calculs biliaires sont de petits cailloux qui se forment dans les voies biliaires à partir de pigments biliaires cristallisés et de sels de calcium. Ils peuvent provoquer une jaunisse, des douleurs abdominales droites et une obstruction/inflammation de la vésicule biliaire(réservoir de bile sous le foie) ;

     La colite et colique. Le terme colique est couramment utilisé pour désigner une douleur tandis que la colite est une inflammation du côlon. Elles se traitent par voie médicamenteuse ;

     L’endoscopie est un examen qui consiste à détecter les ulcérations ou les tumeurs et à effectuer des prélèvements et faire des sutures sans opération chirurgicale. Un tuyau doté d’une caméra est inséré dans le tube digestif pour voir l’intérieur de certains organes. Si le tuyau est introduit par la bouche, c’est une gastroscopie, s’il est entré par l’anus, c’est une coloscopie ;

     Le toucher rectal. Totalement indolore, il consiste à palper à travers l’anus pour détecter des anomalies. Il demande de se placer en position foetale ;

     Le reflux gastro-oesophagien est une remontée d’acide dans l’oesophage causé par un détraquement du sphincter (clapet) qui le sépare de l’estomac.

    8 - la gastro-entérologie en chiffres

    • La France compte environ 3 300 gastro-entérologues ;
    • Les chances de guérison sont de 90 à 100 % pour un cancer du côlon traité à ses débuts ;
    • Il existe environ 800 maladies de l’appareil digestif ;
    • La cirrhose représente près du tiers des décès dus aux maladies de l’appareil digestif en France.

      Une mauvaise digestion peut entraîner trois genres de malaises d'estomac : les brûlures, qui apparaissent lorsque des sucs gastriques remontent de l'estomacjusqu'à l'oesophage (reflux gastro-oesophagien), les crampes qui surviennent lorsque l'estomac se contracte et les rots (ou éructations) qui sont l'expulsion, parfois bruyante, de l'air avalé. Lesmalaises peuvent être accompagnés des symptômes suivants : Brûlures d'estomac

       
      • peuvent être associées à une digestion lente ;
      • peuvent s'accompagner de maux de ventre, de nausées, de douleurs dans la poitrine et, dans certains cas, d'une perte de poids ;
      • peuvent donner un goût acide dans la bouche en cas de régurgitation, un changement de la voix ou de la toux et une difficulté (dysphagie) ou une douleur à la déglutition (odynophagie).
      Crampes d'estomac
      • se manifestent habituellement par un inconfort à la partie supérieure de l'abdomen ;
      • peuvent être accompagnées par une diarrhée, de la constipation ou des ballonnements ;
      • peuvent se manifester de manière intermittente ou constante (p. ex. ulcère).
      Rots (ou éructations)
      • phénomène banal et sans gravité, mais pouvant devenir inconfortable ;
      • peuvent être associés aux brûlures d'estomac.
       

      Que faire quand... On a mal au ventre ?

      Grand classique que le mal de ventre digestif ! Souvent invoqué pour ne pas aller à l'école, subi avec résignation en période d'épidémie de gastro ou après les fêtes... Il peut être aussi banal que fatal. La prudence est donc de mise.

      Quand peut-on s'automédiquer ? Quand consulter ?

      "Avec le mal de ventre, il faut être très prudent, conseille le Dr Etienne. Un mal de ventre isolé, sous forme de crampes abdominale ou de brûlures d'estomac peut se soigner par automédication. Mais il faut être attentif à d'autres signes, qui pourraient dénoter une pathologie plus grave."
      Parmi ces signes, il faut consulter si :
      - La douleur est très violente et apparaît de façon brutale.
      - Aucune position ne soulage.
      - Pour les femmes, si la douleur se situe dans le bas ventre et que vous avez noté un retard de règles ou si les maux de ventre sont accompagnés de saignements qui ne sont a priori pas les règles.
      - Pour les enfants, il convient d'être très prudent, mieux vaut consulter un médecin, surtout si les douleurs sont cycliques. Elles pourraient être caractéristiques d'une invagination intestinale.

      Quels médicaments prendre ?

      - Des antispasmodiques du type Spasfon ®. Comme leur nom l'indique, ils sont destinés à soigner les douleurs qui surgissent sous forme de spasmes.
      - Des pansements gastriques tels que Maalox ® pour les douleurs d'estomac (brûlures).
      - Des antalgiques, ibuprofène ou paracétamol.

      Quelle posologie ?

      - Spasfon ® : deux lyophilisats 1 à 3 fois par jour (1 lyophilisat 2 fois par jour chez l'enfant).
      - Maalox ® : pour adultes, en comprimés ou en sachet, 1 à 2 par prise, jusqu'à six fois par jour.
      - Ibuprofène, maximum 1 200 mg par jour (non recommandé pour les enfants) ; paracétamol, maximum 3 g par jour.

      Des astuces ?

      - La bouillote bien chaude contre le ventre peut aider. "La douche ou le bain chauds soulagent également, note Loïc Etienne, pour peu que l'on ne soit pas ballonné. Sinon, cela risque d'accentuer le ballonnement."
      - Pour les brûlures d'estomac : tisane anisée ou à base de cardamone ou de cannelle peuvent réduire les risques.
      - L'huile essentielle de menthe poivrée est quant à elle connue pour atténuer les spasmes.
      - Le bicarbonate de soude dilué dans un grand verre d'eau est réputé efficace contre les ballonnements.

      Et si ça continue ?

      Au-delà de 24 h, allez rendre visite à votre médecin pour identifier la cause de votre mal de ventre. 

      Soigner ses maux de ventre

      « Soigner son ventre c’est guérir son corps et son esprit. »

      Trois règles :
      1  S’oxygéner.
      2  Se masser.
      3  Se nourrir correctement.

      S’oxygéner.
      Pratiquer la respiration abdominale : plusieurs fois par jour et même 5 fois par heure s’assoir bien droit et inspirer lentement et profondément en gonflant le ventre et la cage thoracique. Compter 7 à 8 secondes puis expirer doucement et le plus profondément possible. Plus vous videz vos poumons, plus d’air frais pourra y entrer à l’inspiration suivante.

      Le fait de bien gonfler le ventre exerce un massage naturel des organes tels que le cœur, l’estomac, la vésicule, le foie, le pancréas, la rate, les reins et les intestins. Stimulée l’hypophyse produit plus d’endorphines (les hormones du plaisir)

      Il faut compléter tout ça par une marche journalière d’environ trente minutes.
      Ainsi on répare le corps et on diminue le stress ce qui facilite en plus des repas pris calmement évitant les accès d’acidité.

      Se masser
      Se masser la tête
      Cela détend tout le corps et le ventre.
      1 Se passer les doigts dans les cheveux d’avant en arrière avec les doigts écartés et recourbés comme un peigne. Appuyer ferment mais sans excès, avec les pouces frottez les tempes au dessus des oreilles.
      2 Placer les mains de chaque côté de la tête. Passer deux doigts devant l’oreille et les autres derrières massez symétriquement en remontant et en redescendant les mains. Sentez deux petites bosses à l’arrière et en haut des oreilles. Répétez l’opération 5 à 10 fois et ajustez à votre gout.
      3 Resserrer les doigts, placez les de chaque côté sur le haut de la tête et tournez les en déplaçant les mains vers l’arrière du crane puis vers le dessus. Répétez en variante les parcours
      4 se frotter et se tirailler les oreilles
      5 Fermer les yeux, se placer les deux mains sur le visage et faire des mouvements tournants lentement

      Haaa ! Je me sens mieux.

      Se masser le ventre

      Commencer par se caresser le ventre puis faire des pressions et des relâchements pour situer les points sensibles. Passer à un massage fort sur les zones des plexus (au dessus du nombril)
      Finir par la technique des « pincer rouler » et pétrissage. Ces massages atteignent les organes vitaux de la partie ventrale.
      Quand le ventre est en bonne santé vous pouvez « décoller » la peau sans ressentir de douleur. Si vous ressentez des douleurs allez-y très progressivement.

      Bien s’alimenter

      Eviter une alimentation trop acide, éviter les viandes grasses les charcuteries les choses très sucrées et tout ce qui est à base de farine (sucreries, gâteaux, tartes, sodas) les quiches et pizza pas trop souvent et accompagnées de salade.
      Eviter les appétitifs qui sont devenus nos ennemis dans notre société d’abondance, et tous les alcools en générale.
      (Jean vous recommande néanmoins un demi-verre de vin à la fin de chaque repas avec le fromage)
      Le livre de Michel Montignac donne de bons conseils en matière d’alimentation et de régime.

      Privilégiez les légumes cuits le poisson et les fruits.

      Mangez à heures régulières, bien détendu, de façon variée.

      Fuyez le tabac.

      Conseils divers

      Le matin au lever bien s’étirer et quelques mouvements d’assouplissements puis passer sous la douche alternativement tiède et un peu froide (douche écossaise en moins violent, c’est vous qui voyez) terminez sur la froide.

      Eviter café et thé vite avalé sur un ventre vide.

      Préférer la chicorée au café, enfin si vous n’aimez pas essayez tout de même le café chicoré soit avec une cuillère de chicorée rajoutée dans votre cafetière ou un café chicoré soluble.

      Commencer le petit déjeuner par un aliment solide, de préférence une banane qui va tapisser la paroi de l’estomac et la protéger de l’acidité.

      La tisane Pallardy

      Idéale pour le ventre et la circulation
      1/3 de thym
      1/3 de romarin
      1/3 de sauge