• Le téléphone portable est-il nocif pour la santé ?

    Depuis plusieurs années, les chercheurs du monde entier se posent la question de savoir si le téléphone portable, à travers les ondes qu’il émet, peut être nocif pour la santé. A l’heure où l’utilisation des téléphones portables devient de plus en plus importante, et où le Smartphone fait partie intégrante de notre vie, la question se fait de plus en plus urgente.  De fait, un grand nombre d’enquêtes et d’études sont menées depuis maintenant une dizaine d’années pour savoir si, oui ou non, l’utilisation du téléphone mobile favorise le cancer.

    Des études contradictoires sur la nocivité du téléphone portable

    Au printemps 2010, l’étude Interphone, lancée en 2000 dans 13 pays et portant sur plus de 6 500 personnes atteintes de cancer, avait abouti à une conclusion ambigüe : elle n’avait pas mis en évidence de risque accru de cancer pour les utilisateurs de téléphones portables mais certains résultats suggéraient un risque possible et elle avait souligné que les recherches devaient être poursuivies… Suite à cela, l’Organisation Mondiale de la Santé avait officiellement déclaré que l’utilisation d’un téléphone mobile était « peut-être cancérigène ».

    Le 20 octobre 2011, une nouvelle étude danoise, effectuée sur un échantillon beaucoup plus large et sur une période plus longue, est venue rouvrir les débats. Ayant suivi plus de 300 000 danois sur dix-huit ans, cette étude compare le nombre de tumeurs contractées par des personnes abonnées à un service de téléphone portable et ceux ne l’étant pas. Selon cette étude, il y a autant de tumeurs chez les abonnés que chez les non-abonnés, ce qui revient à dire que l’utilisation du téléphone portable n’augmenterait pas le risque de tumeur cérébrale.

    Néanmoins, à peine l’étude dévoilée par le British Medical Journal, elle fut critiquée de toutes parts par de nombreuses associations et chercheurs. Les principaux griefs reprochés à l’étude danoise sont la non-prise en compte de l’intensité d’utilisation du téléphone portable chez les abonnés, le fait que les utilisateurs professionnels de téléphone mobile ont été écartés de l’étude et l’absence de recherches sur le long terme, une tumeur cérébrale pouvant atteindre un temps de latence de 30 ans.

    Comment limiter les risques du téléphone portable ?

    Devant de telles contradictions, difficile de se faire une idée sur la nocivité du téléphone portable. Ainsi vaut-il mieux prendre quelques précautions pour se protéger des ondes des téléphones mobiles :

    -  La première précaution consiste à utiliser le plus souvent possible le kit mains-libres, les textos et la messagerie instantanée. Cela vous permet de garder le téléphone portable éloigné de votre cerveau.

    -  Evitez aussi de téléphoner en voiture ou dans les transports en commun car, du fait de la structure métallique du véhicule, les ondes y sont emprisonnées et le rayonnement sera maximum.

    -  Eteignez votre téléphone portable la nuit ou a minima posez-le loin de votre tête.

    -  Lorsque votre téléphone mobile recherche le réseau, il émet beaucoup d’ondes donc évitez de téléphoner dans une zone mal couverte. Votre téléphone portable émettra également plus d’ondes si vous êtes en mouvement, mieux vaut ne pas se déplacer en téléphonant. 

    -  Pensez également à éloigner votre téléphone mobile lorsqu’il émet un appel et portez-le à l’oreille seulement lorsque la communication est établie.

    -  Evitez de garder votre téléphone portable dans votre poche, mettez-le plutôt dans votre sac.

    - Choisissez un téléphone à faible DAS. Le DAS, ou indice de Débit d’Absorption Spécifique, est la mesure de radiofréquences émises par un téléphone portable à pleine puissance.  Ce DAS est en général indiqué sur la notice du téléphone mobile, et les études considèrent qu’un DAS inférieur à 0,7W/kg est acceptable.

    Par ailleurs, sachez que les jeunes en dessous de 15 ans sont plus sensibles aux ondes des téléphones portables. Mieux vaut attendre cet âge pour offrir un téléphone mobile à votre enfant. Les femmes enceintes sont également concernées par cette mise en garde.