• METTRE FIN À LA BARBARIE EN CHINE ET AU VIETNAM

    La cruauté avec laquelle les chiens et les chats destinés à la consommation sont traités en Chine et au Vietnam est intolérable. Les enquêtes menées dans ces pays sont accablantes. Comme tous les animaux, nos compagnons à quatre pattes méritent, dans ces pays aussi, d’être traités avec respect. One Voice accompagne les militants locaux afin que les gouvernements adoptent une réglementation assurant leur protection.

    En Asie, manger du chien ou du chat fait partie de la tradition culinaire. Si certains pays l’ont interdite, comme Hong Kong depuis 1950, Taiwan ou les Philippines, la Chine et le Vietnam, notamment, la perpétuent. Pour la justifier, ils avancent un certain nombre de croyances, sans fondements scientifiques reconnus, sur les bienfaits de la consommation de viande de chiens et de chats pour la santé humaine. Au nom de cette tradition, les plus proches compagnons des humains sont soumis aux pires horreurs et à une brutalité sans limite. A l’occasion d’une enquête sur le trafic de bile d’ours au Vietnam, One Voice découvre l’enfer vécu par les chiens. L’association diligente aussi une enquête en Chine : même constat dramatique.

    Une courte vie de misère
    Aucune loi ne protège ces animaux et la notion de bien-être animal n’existe tout simplement pas. Pour répondre à la demande, des élevages intensifs de chiens se sont développés. Aucune règle, aucune déontologie ne régit ces établissements. Les conditions de vie sont déplorables. A l’instar de nos propres élevages industriels, les besoins physiologiques et comportementaux des animaux ne sont pas respectés. Les chiens sont entassés dans des cages minuscules. Ils se battent et se blessent gravement. Nombre d’entre eux ne peuvent résister à la faim, la peur et la maladie. Ils meurent sans avoir connu le réconfort d’une caresse. Cette vie de misère est certes courte : la viande d’un jeune chien est préférée à celle d’un adulte. Au Vietnam, on tue les chiots de 8 à 10 mois pour avoir une viande plus tendre, et en Chine le Saint-Bernard est tué dès ses 4 mois. Toutes les races sont concernées. En Chine, le Saint-Bernard a longtemps été prisé pour son rendement. Aujourd’hui, les producteurs préfèrent des chiens moins coûteux à nourrir. Au Vietnam, ce sont des croisements de race qui fournissent la plus grande partie de la viande. En dehors de ces élevages concentrationnaires, des particuliers en élèvent pour augmenter leurs revenus, et les chiens errants, même avec collier, sont eux aussi destinés à la boucherie. Des ramasseurs professionnels récupèrent en masse ces derniers et ceux dont les propriétaires ne veulent plus. Pour tous les chiens qui résistent à ces conditions de vie sordides, le pire est à venir.

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    La barbarie en action
    Il y a d’abord le transport jusqu’aux lieux d’abattage, bien souvent le restaurant. Lors de l’enquête en Chine, les enquêteurs ont vu un camion transportant un millier de chiens véritablement entassés les uns sur les autres dans de petites cages grillagées, embarqués pour un voyage de 48 h, sans arrêt, urinant et déféquant sur eux, exposés aux intempéries, privés de nourriture et d’eau. Dans les rues chinoises ou vietnamiennes, les animaux sont transportés sur les porte-bagages des motos, eux aussi comprimés dans des cages trop petites et sans la moindre considération.

    Mais c’est dans la mort que culminent la barbarie et la cruauté. Toujours selon les croyances, l’animal doit être saigné lentement afin d’obtenir une viande riche en adrénaline réputée rendre les consommateurs plus virils. Bien sûr, les animaux ne bénéficient d’aucun étourdissement et c’est tout à fait conscients qu’ils sont martyrisés. Une fois livrés dans les restaurants ou les boucheries, les chiens sont attrapés au lasso ou acculés avec un bâton contre un mur et assommés avec un banal marteau. Le bourreau doit frapper à plusieurs reprises sur la tête des chiens dont le sang gicle abondamment. D’autres chiens assistent au carnage. Ils urinent de terreur. Une fois assommés, mais encore vivants, les chiens sont saignés avec un grand couteau enfoncé dans la trachée-artère. Ils sont ensuite ébouillantés, écorchés à la lame et jetés dans un feu de paille pour brûler le surplus de poils. Puis ils sont dépecés.
    De telles scènes sont visibles sur les trottoirs. Hommes, femmes et enfants assistent à la tuerie (cf. Enquête en Chine et Enquête au Vietnam). En Chine, par exemple, le chien est tué sur place après avoir été présenté à la clientèle.

    Les chats pas mieux lotis
    Les chats ne connaissent pas un meilleur sort. Si longtemps leur consommation en Chine a été l’exclusivité de la région de Canton, certaines estimations font aujourd’hui état de 4 millions de félins consommés par an dans ce pays. Juste avant les J.O de Pékin, la ville s’est livrée à un véritable nettoyage embarquant tous les animaux errants et incitant les propriétaires à s’en séparer en raison « d’hypothétiques » dangers pour la santé humaine. Ces animaux ont été entassés dans des fourrières de fortune, véritables mouroirs, avant d’être euthanasiés.

    Pour une loi de protection des animaux
    Un tel sort aux animaux familiers n’est certes pas la panacée de la Chine et du Vietnam. La Corée du Sud, pays ô combien développé, envisage d’accorder le statut d’animal de boucherie au chien, légalisant ainsi le commerce de sa chair. Les liens qui unissent le Vietnam et la France, nous portent à croire qu’il est possible de faire bouger les choses. En Chine, une enquête de 2004, menée avec la participation de One Voice, a révélé que plus des trois quarts des Chinois seraient partisans d’une loi de protection des animaux. Des militants s’y mobilisent pour le bien-être des animaux.

    Dans ces deux pays, One Voice s’est engagée auprès des militants en finançant des programmes de formation et en nouant des partenariats, par exemple avec l’association ActAsia en Chine. Elle multiplie également les actions auprès des gouvernements de ces pays pour interpeller et faire pression afin que ceux-ci interdisent cette industrie et ce commerce et qu’ils protègent de la cruauté ces animaux. Elle œuvre pour que ces pays, à l’image de Hong Kong, des Philippines et de Taiwan, interdisent la consommation de leur chair, et protègent tous les animaux.

    Un représentant de la Division Vétérinaire du Département de l’Agriculture, de la Pêche et de la Conservation du Gouvernement de Hong Kong a publiquement déclaré que les chiens ne pouvaient en aucune façon être élevés et abattus « décemment » pour leur viande.

    MISE À MORT : L’HORREUR 
    Ci-après, une liste non exhaustive des techniques utilisées pour donner la mort aux chiens, ou chats, qui seront ensuite consommés :

    - La strangulation : On attache une corde autour de leur cou, et on tire très lentement… pour l’étrangler afin que la mort ne surviennent pas trop tôt. En même temps, à l’aide d’un couteau, on découpe des morceaux de chair sur le chien encore vivant!…

    - L’ébouillantage: On prend des chiots ou des chatons, on les attachent près d’une marmite d’eau chaude, et on les jette l’un après l’autre. L’animal, hurle son agonie, l’eau étant maintenue à une température précise, pendant quelques secondes (pour que celui-ci ne meure pas sur le coup). Puis extrait de l’eau, il est écorché vivant. Enfin, sans peau et tandis qu’il respire encore, il est jeté dans un bac d’eau froide.

    -  La cage ronde: On place l’animal dans une cage ronde faîte de fils barbelés. Puis, l’homme à l’aide d’un bâton, au bout duquel s’y trouve un nœud coulant (pour y attraper la tête de l’animal sans ménagement). Un fois sorti, il est violemment battu avec un bâton muni d’un pic à son extrémité. Pendant dix minutes, des coups lui seront donnés… Puis un coup lui sera donné sur la tête juste pour le rendre semi inconscient. Et encore vivant, on le dépècera.

     

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