• Réponse à la question qui tue

    Réponse à la question qui tue du 17/01/2015

    Seuls deux participants ont trouvé la bonne réponse.Le cadeau promis leur a été envoyé.Félicitations !

    Ce sont :
    1) bouchra_ni9ab@hotmail.com
    2) bourakadi@live.fr

    Voici la bonne réponse de Bouchra :

    Elles se sont succédé.
    Elles se sont succédé (elles ont succédé à qui ? Complément d'objet indirect)
    pas de complément d'objet direct donc pas d'accord. 

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    Plus de précisions :

    Le verbe 'succéder' ne pouvant avoir de COD (on ne peut succéder quelqu'un, mais on succède à quelqu'un, 'à' indiquant qu'on a un complément d'objet indirect).

    'succédé' doit donc rester toujours invariable.

    On écrit alors : Les fêtes se sont succédé.

    Voici d'autres verbes pronominaux où il n'y a jamais d'accord :
    se plaire, se complaire, se déplaire, se rire, se convenir, se nuire, se mentir, s'en vouloir, se ressembler, se sourire, se suffire, se survivre.
    Exemples : Ils se sont plu / Ils se sont déplu dans cet appartement. / Elles se sont ri de son erreur.
     
    Règle :
     
    Le participe passé ne s'accorde pas lorsque le verbe pronominal réfléchi ou réciproque admet un C.O.I.

    Les verbes pronominaux se conjuguant avec l’auxiliaire « être », leur participe passé s’accorde le plus souvent avec le sujet :

    Elle s’est évanouie.
    Ils se sont enfuis.

    Certains verbes pronominaux peuvent pourtant avoir un complément d’objet direct. L’accord du participe se fait alors avec celui-ci, à condition qu’il précède le verbe :
     
    Ils se sont lavés. → Le COD est le pronom réfléchi « se », placé avant le verbe : on accorde le participe passé avec lui.
    mais
    Ils se sont lavé les mains. → Le COD est « les mains », placé après le verbe : on n’accorde pas « lavé ».

    Le participe passé d’un verbe pronominal reste invariable quand le pronom réfléchi est objet indirect :

    Ils se sont parlé, car on parle à quelqu’un.
    Elle s’est permis de prendre la parole, car on permet quelque chose à quelqu’un.

    De même, le participe passé des verbes « se plaire », « se complaire », « se déplaire » et « se rire » reste invariable :

    Elle s’est plu à l’agacer.


    Bruno Dewaele - champion du monde d'orthographeAvis de l’expert –
    Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes

    Si les verbes « essentiellement pronominaux », autrement dit ceux qui n’existent qu’à la forme pronominale, s’accordent quasiment toujours avec le sujet (« ils se sont souvenus de cette mésaventure »), les autres, dits « accidentellement pronominaux », se comportent, en matière d’accord du participe passé, comme s’ils étaient conjugués avec l’auxiliaire « avoir » : invariables si leur complément d’objet direct est placé après eux ou s’ils en sont dépourvus, ils s’accordent avec celui-ci s’il les précède (« ils se sont rappelé cette mésaventure » mais « la mésaventure qu’ils se sont rappelée »).

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    Règle d’accord à suivre en deux étapes


    La règle d’accord en contexte pronominal suit presque la même logique que celle du participe passé employé avec avoir.

    La première étape consiste donc à chercher le complément d’objet direct.

    1. Si le verbe a un complément d’objet direct (COD présent)Si le COD est placé avant le verbe, on accorde le participe avec ce COD.
    Si le COD est placé après le verbe, le participe passé reste invariable.
    C’est donc dire que, si le COD est présent, la règle est la même qu’avec avoir.
    Elles se sont amusées toute la journée.
    Ils se sont raconté des histoires toute la soirée.
    Voici les histoires que se sont racontées Jean et Luc hier.
    Exceptions.
    — Le participe passé des verbes s’écrier, s’exclamer et aussi (emploi plus rare) se récrier s’accorde toujours avec le sujet, même s’il y a un COD.
    2. Si le verbe n’a pas de complément d’objet direct (COD absent)Lorsqu’on ne trouve pas de COD au verbe pronominal, l’accord de son participe passé dépend du rôle du pronom personnel réfléchi qui l’accompagne.
    Si ce pronom personnel complément (me, te, se, nous ou vous) est un complément d’objet indirect (COI), le participe reste invariable.

    Elles se sont parlé pendant deux heures.

    Les nouvelles se sont succédé à un rythme fou.
    Sinon, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet. On dit alors que ce pronom est sans fonction logique, ou essentiel.
    Elle s’est enfuie de chez elle.
    Exceptions.
    — Le participe passé des verbes se plaire, se complaire, se déplaire et se rire est toujours invariable, peu importe le rôle du pronom complément.

    Entraînez-vous :

    Exercice (cherchez les erreurs)

    1. En guise de réconciliation, ils se sont longuement serré la main.
    2. Elle s’est permis de corriger une faute d’orthographe dans la lettre du patron.
    3. La veste qu’il s’est acheté durant la période des soldes lui va à merveille.
    4. Les convives se sont plu à souligner le savoir-faire de l’hôtesse.
    5. Les tourtereaux se seront souri tout au long de la réunion.
    6. Les orateurs se sont défié du regard avant de monter à la tribune.
    7. De nombreux collègues s’étaient souvenus de la date de son anniversaire.
    8. Les hommes qui se sont succédés à la tête de l’entreprise étaient tous de valeur.
    9. Faute de temps, les négociateurs se seront dits l’essentiel.
    10. Ils se sont ris des pièges qu’on leur tendait.
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