• FAUT-IL INTERDIRE LE TABAC ET L'ALCOOL
    COMME LES AUTRES DROGUES?

    Les sociétés occidentales démocratiques ont toutes interdit les drogues, car la liberté de se droguer ne peut nous mener qu'à la souffrance. Toutefois l'alcool et le tabac font exception à ces interdictions, car ils sont d'usage traditionnel chez eux. Pourtant ils posent bien les mêmes problèmes que les autres drogues:

    • Dangers physiques (maladies, accidents);
    • Modifications psychologiques (voire neurologiques) nuisant au bonheur individuel ou posant des problèmes pour la société.
    • Dépendance empêchant d'abandonner une pratique dangereuse.

    Cette tolérance envers des pratiques dangereuses rendent difficile de s'en protéger, ou d'en protéger nos enfants. Ceci est paradoxal, quand on sait qu'il existe tout un arsenal répressif contre la marijuana, pourtant pas plus nuisible que le tabac. 

    Quand on parle d'interdire le tabac et l'alcool, alors «on» ne manque pas de crier au fachisme, au sectarisme. En réalité dans ce cas c'est bien l'interdiction qui est garant de notre liberté: sans fumée ni alcool nous sommes libres de penser et de vivre proprement, et surtout nous sommes bien plus faciles à tolérer... pour les autres ! Avant de crier que leur liberté est menacée, les partisans du tabac et de l'alcool devraient se montrer assez raisonnables et responsables pour d'abord respecter la liberté des autres! En particulier en ne tentant pas de faire de nouveaux adeptes (surtout parmi les jeunes) et en n'imposant pas aux autres les conséquences de leur attitude:tabagisme passif, violences, accidents, mauvaise ambiance familiale!

    Sinon, eh bien effectivement, il ne resterait pas d'autre solution que L'INTERDICTION COMPLETE, et l'application au tabac et à l'alcool des lois déjà valables pour les autres stupéfiants. En attendant une mesure aussi radicale, des mesures urgentes et applicables immédiatement seraient:

    • Interdiction aux mineurs;
    • Interdiction de la publicité;
    • Reconnaissance d'un délit d'incitation (école, famille, travail...);
    • Taxation suffisante pour couvrir la totalité des dépenses de santé ou d'accidents consécutives à leur usage;
    • Pénalisation des accidents et atteintes de toute nature commises sous un état tabagique ou alcoolique;
    • Pénalisation du tabagisme passif (y compris en famille);
    • En France amendement de la loi Evin, pour la rendre utilisable en pratique.

    Certains penseront, à propos d'interdiction, au précédent négatif de la prohibition aux Etats Unis, qui a favorisé les gangsters plutôt que la vie saine. En réalité l'échec vient de ce que cette prohibition était fondée sur des motivations puritaines malsaines, vécues comme des restrictions, et non pas comme une protection de notre liberté, comme une ouverture. De plus, toute action politique efficace a toujours provoqué une réaction populiste ou fachiste, et il faut suffisament de volonté politique et d'intelligence pour ne pas se laisser piéger par ces argumentaires misérables.

    Certains ont hypocritement proposé de dépénaliser les drogues pour en limiter la consommation ! En réalité ce qui est interdit est toujours moins pratiqué que ce qui est autorisé. En interdisant tout sans discrimination au moins la position de la société serait cohérente et réellement éducative.

    Les adeptes des drogues pourront faire remarquer que certains soi-disant «moralistes» partisans de l'interdiction ont en fait des motivations hypocrites, telles que de combattre un mode de vie différent du leur. Mais ces motivations anti-sociales ne retirent aucune valeur aux arguments de l'interdiction. Au contraire, comme je l'ai moi-même clairement constaté dans divers milieux «alternatifs», la drogue y crée autant de chaos que dans la société «normale», et elle a même été parmi les principales causes de l'échec de mouvements comme les Hippies. Aussi toute personne se prétendant porteuse d'un projet social «avancé» n'en aura que plus de raisons de refuser les drogues, tabac et alcool compris.

    Certains adeptes du tabac, de l'alcool ou d'autres drogues, pensent que l'interdiction a un but puritain, de combattre le plaisir. Je pense que cet argument est très pertinent, et que si cette motivation puritaine malsaine était la seule pour interdire les drogues, alors la liberté de se droguer devrait être défendue. Mais il se trouve que se droguer ne donne un plaisir immédiat qu'au prix de grandes souffrances et malheurs à long terme. Aussi on peut valablement renoncer aux drogues, au nom de la recherche du bonheur et d'un plaisir vraiment durable. Dans cette lutte pour la vie, on peut condamner les drogues sans aucun besoin de s'associer avec ces puritains. Le puritanisme anti-joie et les drogues anti-conscience sont deux maux qui semblent se combattre, mais qui en réalité collaborent.

    Les personnes qui vivent dans les pays musulmans où l'alcool est interdit, feraient bien d'y voir là une chance, et non une brimade. En effet c'est bien l'interdiction de l'alcool qui nous garantit la liberté de vivre avec toutes nos facultés humaines, sans cette casserole accrochée derrière nous. La revendication des peuples à la liberté est tout à fait légitime, mais quand les premières libertés obtenues sont celles de fumer ou de boire, alors on n'a fait que troquer un asservissement contre un autre. Et ceux qui prennent les pays occidentaux pour des paradis où tout est permis feraient bien d'aller y faire un tour, avec une carte de chômeur et leur figure basanée, histoire de voir comment cela se passe réellement !!!

    LES EFFETS PSYCHOLOGIQUES DU TABAC

    Les effets physiques du tabac sont bien connus: cancers du poumon et de la gorge, troubles respiratoires, action défavorable sur beaucoup d'autres maladies. Ces effets sont déjà suffisamment graves pour en proposer l'interdiction. Mais ces effets physiques ne doivent pas cacher les effets psychologiques, tout aussi graves sinon plus, et tout à fait comparables à ceux d'autres drogues.

    Dire que le tabac a des effets psychologiques importants pourra surprendre certains. Le problème est que NOUS NE PERCEVONS PAS CES EFFETS, car nous sommes dans une SOCIETE DE TABAGIQUES: toutes les normes psychologiques ou intellectuelles ont été établies par des tabagiques, ou sur leur modèle. Mais si on était dans une société où la marijuana serait la norme, ce sont ses effets qui passeraient inaperçus, et ceux du tabac qui seraient très visibles. Simple effet de perspective.

    Mais à qui n'est pas conditionné au départ, les effets du tabac sautent aux yeux.

    Par exemple, les tests de QI évaluent la capacité au raisonnement logique, mais pas du tout les autres formes d'intelligence, intuitives, non-conceptuelles, sensibles. Or ce sont précisément ces formes d'intelligence qui seraient le plus attaquées par les alcaloïdes du tabac. Par son rôle excitant, il favorise l'intelligence dualiste, liée à l'activité, à la défense, à l'action et à ses moyen, et défavorise l'intelligence non-duelle, intuitive, liée à la sensibilité, la contemplation, le domaine des significations et des buts. Cela est très visible dans le cas des pro-nucléaires, à l'aise dans les calculs d’ingénierie complexes, mais incapables de saisir les raisonnements simples et les motivations humaines des opposants.

    La neurologie nous apprend que les différents circuits du cerveau sont activées ou inhibées par des neuromédiateurs (des substances chimiques messagères), activant ou fermant les facultés de conscience correspondantes: réflexion, sensibilité, calcul, ressenti... Mais a tout moment nous gardons la liberté d'utiliser n'importe quelle autre faculté de conscience, et immédiatement les neuromédiateurs activent les aires du cerveau correspondant à nos besoins. Les drogues agissent en usurpant l'activité des neuromédiateurs, activant ainsi préférentiellement certaines aires, et donc en bloquant systématiquement d'autres. NOUS PERDONS LA LIBERTE DE CHOISIR QUELLE FACULTE DE CONSCIENCE NOUS METTONS EN OEUVRE, NOUS N'AVONS PLUS QU'UNE CONSCIENCE PREDEFINIE. Et nous ne nous en rendons pas compte, exactement comme en voiture nous ne voyons pas un obstacle cachée dans l'angle mort.

    Plus précisément le tabac ralentirait les facultés affectives, sympathiques ou subtiles, favorisant les aspects stratégiques, dualistes ou conflictuels. Le tabagique intellectualise l'affectif, les émotions subtiles, l'esthétique, quand il ne passe pas tout bonnement à côté. Egalement il intellectualise ou ignore les grands choix de la vie, par exemple d'être altruiste ou égoïste. Je me rappelle très bien que, dans les réunions militantes auxquelles j'avais assisté dans les années 1970, les discussions étaient d'autant plus abstraites et loin de la joie de vivre que les fumées étaient plus épaisses. Ces gauchistes esclaves de leur clope n'étaient capables que de transformer un joyeux idéal altruiste en un problème stratégique intellectuel.

    Mais le trouble le plus fréquent que j'ai observé avec les tabagiques serait la perte du libre-arbitre: même sachant que son comportement pose problème, même s'il peut y faire quelque chose, le tabagique a du mal à changer ses comportements néfastes (tous ses comportements, pas seulement arrêter le tabac). Même si on le voit prendre des décisions et des engagements, il ne les tient pas, il ne s'en rappelle même plus au bout de quelques mois, voire seulement de quelques heures. Cet oubli de nos propres prises de conscience est a mon avis le symptôme tabagique le plus reconnaissable. Et le plus terrifiant.

    Ces troubles ont forcément de graves répercussions sur le bonheur personnel du tabagique, qui perçoit la vie a travers un brouillard qui lui cache toute subtilité, toute poésie, toute signification. Mais le danger est aussi au niveau social, quand les penseurs, les scientifiques, les politiques, les enseignants, les chefs d'entreprise, les syndicalistes, et même les psychologues et les sociologues,perçoivent tous la vie à travers ce brouillard filtrant. Alors comment s'étonner que les décisions de tous ces gens soient si souvent dénuées de sensibilité humaine élémentaire!

    On pourrait dire que les grandes idéologies réductrices, capitalisme, rationalisme, scientisme, matérialisme, intégrisme et pharisaïsme, ne sont possibles qu' avec l'étroitesse d'esprit due au tabac. Effectivement on constate que toutes les dictatures ont favorisé l'usage du tabac. Par exemple le fachisme chinois l'a introduit dans toutes les colonies de ce pays, avec l'alcool, la prostitution et les jeux d'argent.

    Enfin les maîtres tantriques affirment tous que le tabac empêche d'accomplir les grands yogas qui seuls permettent la réalisation complète de notre potentiel humain. Pour arriver à un résultat aussi effrayant, il faut bien qu'ai eu lieu une altération profonde de la conscience.

    LES EFFETS PSYCHOLOGIQUES DE L'ALCOOL

     

    Les effets physiques de l'alcool sont bien connus: cirrhoses, maladies du coeur, visage grossier voire rougeâtre, action défavorable sur beaucoup de maladies, mauvaise odeur.

    Mais les effets physiques nocifs de l'alcool ne doivent pas cacher les effets psychologiques, à mon avis tout aussi graves sinon plus, et tout à fait comparables à ceux d'autres drogues.

    En privilégiant les sensations fortes, physiques, proches de la viande, l'alcool défavorise le monde des sentiments, des émois, sans parler des subtiles poésies et transcendances, qui deviennent inaccessibles.

    Les effets psychologiques de l'alcool lors d'une crise sont bien connus (dérèglement des émotions, confusion mentale, troubles des mouvements, comportement ridicule). Mais les effets psychologiques de l'intoxication quotidienne à «petite» dose le sont aussi, en tout cas mieux que ceux du tabac: matérialisme, trivialité, irritabilité, aggravation des conflits, perte de la volonté, perte du sens des responsabilités...

    Contrairement au tabac, ces effets sont suffisamment connus pour être considérés comme une faute dans les divorces ou lors de la conduite de véhicules ou de machines. En effet, au moment de boire, l'individu est conscient des conséquences possibles, et donc responsable.

    L'alcool a faible dose (être juste gai) en des occasions rares ou uniques, a toutefois un effet psychédélique qui l'a fait préconiser dans maintes cérémonies religieuses (des cérémonies de Dyonisos à la messe catholique) et dans certaines initiations tantriques, à des fins de désinhibition des sentiments ou de la sensualité. Toutefois il faut en rester à une consommation vraiment très occasionnelle: quelques doses suffisent à détruire cet effet psychédélique, qui n'est de toute façon ni garanti ni propre, et jamais indispensable. Cet effet initiatique implique donc forcément un usage... initiatique!

    LES AUTRES DROGUES

    A mon avis on pourrait en gros classer les drogues en trois catégories:

    • Les drogues «intellectualisantes» du type du tabac: café, thé, sodas noirs à la caféine et à l'acide phosphorique, cocaïne, excitants...
    • Les drogues «abrutissantes» du type de l'alcool: héroïne, solvants...
    • Les drogues psychédéliques du type de la marijuana: alcool à petite dose unique, peyotl, psilocybine, LSD, ecstasy...

    Les drogues des deux premiers types, qu'elles soient «douces» (sans effets destructeurs visibles à court terme) ou «dures», sont toutes à supprimer, car elles n'offrent pas d'intérêt réel. Seul le thé me paraît acceptable, car ses effets réduits peuvent favoriser la concentration sans rien occulter d'autre.

    La marijuana et les drogues psychédéliques

    Le cas des drogues de la catégorie de la marijuana est plus complexe. Il est clair que certaines doivent être interdites, car très dangereuses (LSD, ecstasy). Par contre le Peyotl et la psilocybine n'auraient pas d'effets secondaires connus... parce que personne n'a fait d'études sur ces substances très rares!

    Une tendance forte dans les années 1960-70 était de réclamer la liberté d'utiliser la marijuana, ou même du LSD, en raison de leur potentiel supposé de transformation positive de l'esprit humain. Malheureusement, l'expérience n'a apporté que fort peu de résultats positifs: la transformation de notre esprit ne peut résulter que d'un travail psychologique ou spirituel de longue haleine. Un «coup de pouce» psychédélique peut être utile, mais il n'est nullement indispensable. De toutes façons, sans une persévérance dans la concentration et le travail spirituel quotidien, il ne mènera à rien de bon, il ne sera qu'une échappée sans lendemain, une carte postale reçue du paradis, mais sans l'adresse de l'expéditeur. Ceci peut même entraîner une «dépendance spirituelle»: l'individu préfère une réalisation illusoire dans la fumette plutôt qu'un travail en profondeur. Il peut même très facilement se créer une dépendance psychologique, et j'ai connu des gens qui étaient effectivement incapable d'être heureux sans leur joint, et même incapables d'être simplement sociables. A Katmandou, à la fameuse époque des hippies, on dit que le roi avait demandé à ses Lamas de tester la marijuana, afin de comprendre pourquoi tous ces jeunes occidentaux venaient au Népal pour en consommer. «On obtient les mêmes effets avec des méditations pour débutant» dirent-ils. Le roi a dû bien rire, mais depuis ce temps la marijuana est interdite au Népal.

    Qui plus est, des études plus récentes tendraient à montrer des effets néfastes à long terme à la marijuana, qui rendent sa consommation régulière peu souhaitable. Ce que j'ai moi-même vu m'inciterai même à penser que ces effets peuvent apparaître avec seulement quelques joints. Au delà, les adeptes de la fumette, par un mécanisme similaires à celui que j'ai expliqué pour le tabac, perdraient la liberté de choisir quelle faculté de conscience ils vont mettre en oeuvre.

    De toute façon fumer de la marijuana pose les mêmes risques de cancer que le tabac, car il y a les mêmes substances cancérigène dans la fumée de chanvre. Et même bien plus, car il n'y a pas de filtres aux joints! (Confirmé par le Pr John Henry de l'Imperial College School of Medicine de Londres, qui parle de dizaines de milliers de morts par la fumée de cannabis.

    Mais le plus idiot est sûrement d'associer la marijuana avec... le tabac! Car l'effet de ces deux drogues est opposé. Elle annulent donc leurs «avantages», mais sans oublier d'additionner leurs inconvénients...

    Récemment, les mouvements crado-punks demandent la légalisation de la marijuana voire même d'autres drogues plus dangereuses. Le problème est que les mouvements crado-punk ne cherchent pas une expansion de la conscience, mais au contraire son avilissement. De toute façon aucune leçon n'a été tirée des échecs lamentables des années 1960! Aux élections présidentielles françaises de 2002, la plupart des candidats se prétendant progressistes (de gauche, extrême gauche ou «verts») demandaient franchement plus de liberté pour la marijuana. Ainsi il n'y a absolument pas à s'étonner du résultat de ces élections, ni même à le regretter. On voit bien que ces gens sont des intellos qui n'ont jamais eu à assumer un de leurs amis ou enfants dépendant du shit. Ces revendication sont, au mieux, démagogiques, donnant une très mauvaise image d'une gauche populiste, laxiste et relativiste, qui aurait perdu la notion de protection des citoyens. Personnellement, je n'ai pas voté anti-démocratie au second tour, mais je n'avais pas non plus voté pour les partisans su shit au premier. Ah si ces gens avaient lu la partie sur la logique de mon livre «Epistémologie Générale», ils auraient pu comprendre comment et pourquoi des revendications vues comme «progressistes» il y a trente ans peuvent être parfaitement réactionnaires aujourd'hui.

    Les gens ci-dessus affirment que dépénaliser le cannabis éviterait la prolifération des trafiquants et limiterait les risques de santé. Ceci est parfaitement faux: la dépénalisation du tabac ou de l'alcool n'a pas éliminé les problèmes de santé qu'ils créaient, et pour venir à bout des trafiquants de cette façon, il faudrait dépénaliser toutes les drogues!

    Les avantages supposés de la marijuana n'équilibrent donc pas les risques réels que posent sa consommation régulière ou sauvage, en dehors de toute guidance spirituelle. Pour cette raison, mon avis est de ne rien légaliser, tout au plus peut-on tolérer certains usages spirituels ou traditionnels: - Le peyotl dans un cadre chamanique -L'alcool à petite dose unique, ou à doses symboliques, dans le cas de la messe ou de certaines pratiques tantriques. -La marijuana, dans dans le cas de certaines pratiques tantriques de l'Hindouisme. Mais le danger d'une légalisation dans ces cas est de voir ces autorisations détournées par des sectes, ou transformées en prétextes pour une consommation non-spirituelle. Pour cette raison je ne propose que des tolérances, qui devront être établies ou retirées au cas par cas par les organismes chargés de surveiller les sectes ou d'autoriser les congrégations religieuses.

    L'utilisation de drogues à des fins médicales est, elle, réglementée par les procédures d'autorisation des médicaments. Il n'y a rien à redire, si ce n'est que certains préjugés ont pu, ou pourraient encore, mener à des retards très préjudiciables aux malades. Par exemple la morphine a été longtemps interdite, alors que c'est le seul produit vraiment efficace contre les fortes douleurs (et sans danger, aux doses où elle est utilisée). Autre exemple, une préparation homéopathique à base de cannabis a été interdite en France... alors qu'il aurait fallu en absorber des milliers de tonnes à la fois pour avoir un effet psychologique décelable!

    L'utilisation industrielle ou alimentaire de dérivés du chanvre, préconisée par certains écologistes, souffre d'interdictions ou de soupçons sur l'usage réel de ces cultures. Pour y couper court, leurs promoteurs devraient sélectionner des variétés sans cannabinol, comme on a fait pour le colza sans acide érucique.

    D'une manière générale, la dépendance peut survenir avec bien d'autres choses que des substances toxiques, cela peut arriver avec la télé, les jeux, l'argent... Une tendance de base de l'esprit humain est d'aller vers ce qui produit du plaisir, aussi on peut se rendre dépendant de tout ce qui est agréable. Et on peut certes interdire des substances toxiques, mais pas le plaisir lui-même!La solution générale à ce problème ne viendra pas de la loi, mais d'une compréhension et d'un travail psychologique/spirituel personnel. Souvent rechercher le plaisir immédiat apporte davantage de souffrance dans l'avenir, par exemple quand on se laisse aller à avoir un rapport sexuel avec une personne inconnue, malgré le risque de maladies graves. Ainsi courir après le plaisir immédiat est maladroit. La démarche habile est toujours de rechercher le plaisir, oui, mais avec une vision beaucoup plus large, où l'on bâtit un bonheur réel à long terme en rassemblant ses causes réelles et maîtrisant nos désirs et émotions. C'est plus difficile, mais au moins on n'a pas besoin d'en demander la légalisation!

     

    VENDEUR OU TRAFIQUANT DE TABAC?

    Vue la gravité des effets du tabac beaucoup de gens se demandent déjà s'il est bien honnête d'en vendre. Nos petits buralistes seraient-ils tous de dangereux dealers? Certes non, mais au niveau des grandes compagnies internationales, la réalité pourrait dépasser de très loin les délires les plus fous. Ainsi on apprend (Yahoo actualités, vendredi 1 novembre 2002) que l'Union Européenne a dénoncé en justice les activités de plusieurs grandes compagnies tabagiques (Reynolds, Phillip Morris, Japan Tobacco) à propos d'un incroyable réseau de contrebande, mêlant tabac, drogue et trafic d'armes, avec notamment le rôle de saddam Hussein et une organisation terroriste!! Plusieurs procès sont en cours aux USA. Des manipulations mentales à grande échelle seraient également en cours, notamment avec la falsification organisée de résultats scientifiques sur les effets du tabac. Citons Ragnar Rylander, un professeur d'hygiène suédois «indépendant» à l'Université de Genève, qui avait publié des «études» proclamant l'innocuité du tabagisme passif. Il recevait en fait depuis trente ans des subventions du cigarettier Phillip Morris, et de nombreux autres cas sont en cours d'investigation. (Sciences et Avenir, n°2667, Mai 2001, Page 38)

    Si de telles informations sont vraies, alors il n'y a aucune différence entre les trafiquants de tabac et les autres trafiquants de drogue, ni dans leur méthodes, ni dans leurs effets sur la santé ou sur la société.

    PATCHES ET E-CIGARETTES NE NOUS PROTÈGENT PAS

     

    On voit de plus en plus passer des méthodes de «sevrage» du tabac, basées sur des patchs à la nicotine, ou plus récemment, l'e-cigarette.

    Ces méthodes sont des escroqueries, car elles consistent toutes à administrer la nicotine par une autre voie, au lieu de nous libérer de son emprise. Ainsi elles ne constituent en aucun cas un «sevrage» ni une libération de la drogue. (chique et narguilé entrent aussi dans cette catégorie). Elles peuvent même être plus dangereuses, car à forte dose la nicotine peut aussi créer un état de stupéfaction, comme les autres drogues. Leur seul avantage est de libérer des risques de cancer liés à la fumée. Les patches évitent aussi le tabagisme passif, mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas pour l'e-cigarette. Les autres effets psychologiques de la drogue restent de toutes façons, ainsi que le mauvais exemple de l'administration de drogue en public.

    Ainsi les trafiquants de drogue s'adaptent aux modes, afin de maintenir leur si lucratif esclavage.

    TRADITIONS ET METIERS CONDAMNES

     

    L'interdiction du tabac et de l'alcool entraînera certainement la disparitions de «traditions culturelles» «bien de chez nous». Je ne pense pas que ce soit une grosse perte: il existe beaucoup d'autres façons de se détendre, de se parler, de se rencontrer, que autour d'un verre ou que dans la puanteur de la fumée. Et des façons accessibles à tous, pas seulement «aux adultes» ou «aux hommes»!

    La disparition des métiers liés au tabac (planteur) ou à l'alcool (viticulteur, oeno«logue», commerçant...) peut être considérée par certains comme un problème sérieux. Ce ne serait toutefois pas la première fois dans l'histoire que des améliorations des mœurs ou des techniques fassent disparaître des pans entiers de la société! Mais une interdiction brutale entraînerait chez les producteurs des souffrances effectivement inadmissibles. C'est pour cela qu'une approche plus sociale me paraît meilleure: permettre à ces gens de se reconvertir ou de démarrer d'autres activités. En particulier les viticulteurs pourraient facilement produire du jus de raisin, dont il manque actuellement. Dans le cas de la cocaïne ou de l'opium, il est également reconnu que la clé est aussi dans la reconversion des agriculteurs, pas dans le gazage des régions sauvages.

    LES MANIPULATIONS MENTALES SERVANT A JUSTIFIER
    LE TABAC ET L'ALCOOL

     

    • Les marchands de tabac vendent aussi des journaux... et des bonbons, afin d'habituer les enfants à venir chez eux. A l'adolescence la cigarette remplace tout naturellement les bonbons...
    • Vous avez besoin de timbres, de journaux, de photocopies? Allez... au bureau de tabac!
    • Récemment en France (2000) de nombreuses publications ont fait état d'une découverte comme quoi le vin rouge protégerait contre les maladies du coeur... Mais la plupart «oublient» de préciser que l'agent responsable de cette protection est le COLORANT du vin rouge (polyphénols), qui est déjà présent dans le raisin rouge et dans de nombreux autres fruits! Si ces «scientifiques» avaient directement trouvé que les fruits rouges protègent contre les maladies du cœur, ces revues en auraient-elles parlé?
    • Boire ou fumer serait une affaire de choix personnel, dans laquelle personne n'aurait à juger ni à interférer. Faux: comme pour toute question d'éthique, cela nous regarde tous, par compassion, ou simplement du fait d'avoir à supporter les conséquences.
    • Boire ou fumer serait une affaire de quantité «juste»: peu serait inoffensif. Mais, même si cela était vrai, le simple fait de prendre une petite quantité «inoffensive» est déjà une brèche dans notre engagement, et de toute façon une puissante incitation pour nous ou pour les autres à prendre davantage. Ce prétexte est aussi utilisé pour les harcèlements ou les bizutages, qui sont sensés ne pas faire de mal, même quand ils vont jusqu'au viol.
    • Une manipulation fréquente est que les tabagiques et alcooliques réclament la «liberté», ou se disent menacés dans cette liberté. C'est un peu comme si un prisonnier demandait la liberté de rester en prison!
    • Face aux victimes du tabagisme passif (ceux qui respirent la fumée des autres) les tabagiques se disent «agressés»: les coupables se posent en victime, affirmant que leur liberté est «menacée». C'est typiquement du raisonnement de narcissique pervers.
    • La manipulation la plus courante est toutefois l'idée qu'il serait «viril» de fumer ou de boire. Ceci se retrouve dans les couches sociales incultes ou populistes, mais aussi chez les jeunes «branchés», où se droguer est «cool», et l'interdiction un «tabou» dépassé et «ringard».
    • Une manipulation aussi fréquente est que si on ne boit pas, on ne fume pas, alors on ne doit pas non plus avoir de vie sexuelle. Je ne vois tout simplement pas le rapport entre les deux. Bien au contraire si on aime la vie, alors on recherche les plaisirs comme l'amour, et on fuit les sources de souffrance comme le tabac et l'alcool. En tout cas le fait de ne pas boire ni fumer ne m'a jamais restreint dans ma vie sexuelle. Peut être parce que je ne mange pas de viande non plus...

     

    SI NOUS SOMMES ACCRO...

    Si nous sommes accros au tabac ou à l'alcool, ou à n'importe quelle autre drogue, il nous faut considérer très sérieusement cette situation, et nous préparer à un effort soutenu. Certains y arrivent, c'est donc que c'est possible. Mais il n'existe malheureusement pas de remède miracle, et toute personne qui s'est adonnée un jour à quelque dépendance que ce soit reste fragilisée à vie aux rechutes. La vigilance constante est donc la seule voie possible.

    • Il nous faut tout d'abord identifier soigneusement nos amis et nos ennemis. Nos amis nous encourageront, nous approuveront, ils feront l'effort de ne pas créer de situations avec des tentations. Nos ennemis se moqueront «gentiment» de nos efforts et de nos échecs, ils continueront «innocemment» à allumer des cigarettes ou à déboucher des bouteilles présent nous, comme si notre décision n'avait pas eu lieu. Nous reconnaîtrons nos amis à ce qu'ils nous feront mal, et nos ennemis à ce qu'ils seront tout flatteurs. Soyons logiques, allons chez nos amis, fuyons nos ennemis.
    • Il existe différentes méthodes médicales pour arrêter la dépendance (consulter un médecin spécialiste, ou un centre social). Toutefois elles ne sont qu'une AIDE pour notre volonté. Seuls NOUS-MEMES AVONS LE POUVOIR DE GUERIR.
    • La seule chose qui puisse vraiment nous motiver à arrêter une dépendance est de VRAIMENT RESSENTIR QU'ELLE EST UNE LIMITATION DANS NOTRE BONHEUR. Tant que l'on considère le tabac ou l'alcool comme «un plaisir» auquel il est «dommage» de renoncer, tant qu'on ne comprend pas qu'il existe beaucoup mieux ailleurs, alors ce désir charnel sera toujours plus fort que n'importe quelle motivation intellectuelle. Le remède est de vraiment RESSENTIR UNE ATTIRANCE SENSUELLE VERS CE A QUOI L'ALCOOL OU LE TABAC NOUS FERME L'ACCES: L'amour, la vie avec les autres, la beauté, la poésie, la spiritualité. Alors la drogue apparaît comme un obstacle, et naît le désir réel de s'en débarrasser.
    • Dans le même esprit, un travail plus simple est celui sur les VIBRATIONS: s'intéresser à la nature, au soleil, aux fleurs, aux belles couleurs et aux doux parfums... Le fond de cette page est un exemple (très simplifié) de VISUALISATION possible: le gris et le sale sont nettoyés et laissent apparaître le beau et le joyeux. (pour le revoir, cliquez sur le bouton «actualiser» de votre navigateur)
    • Pour la même raison, je conseille vivement de s'intéresser à un TRAVAIL SPIRITUEL en profondeur.
    • Pour les personnes qui le désirent, prendre des vœux, par exemple religieux, peut être une protection supplémentaire. Mais en cas de rechute on retombe de plus haut!
    • Les techniques de purification spirituelles, en particulier les pratiques très physiques telles que le jeûne avec prière et visualisation de LUMIERE BLANCHE, me semblent appropriées. D'expérience, je conseille de faire ces visualisations avec des fortes sensations d'être rafraîchi, de se sentir propre, libéré, léger, désenfumé, purifié... car ce sont ces sensations qui seront efficaces sur notre esprit.
    • Certaines boissons alcooliques ont un goût agréable... Oui, mais pas réellement plus que des jus de fruits! Alors quel intérêt d'y risquer notre santé? A titre d'information, les pratiques de yoga engendrent des sensations qui sont parfois comparées à celles de l'alcool. Mais, propres, gratuites, sans danger, et... bien meilleures!.
    • Notre pire ennemi est notre propre esprit. Car c'est de lui que vont venir les AUTO-JUSTIFICATIONS telles que «je ne vois pas pourquoi me priver de ce plaisir»...
    • Aller voir le film «Le Seigneur des Anneaux» et pensez que vous êtes Frodon et que votre clope, votre verre ou votre came, c'est l'anneau de sauron, qui a sa volonté propre et qui cherche sans arrêt à asservir votre esprit, vous fait vous soumettre à vos ennemis et prendre vos amis pour des agresseurs... Frodon est un personnage au fond très ordinaire, très proche de nous, très vulnérable et faillible; son seul mérite est de n'avoir fait que ce qu'il pouvait, mais de l'avoir fait jusqu'au bout.
    • Penser aux gens qui COMPTENT SUR NOUS, notre conjoint, nos enfants, nos parents, nos maîtres spirituels, qui espèrent nous voir heureux, qui ont misé beaucoup d'efforts en nous, ou qui dépendent de nous...
    • La meilleure attitude vis à vis de nos échecs et rechutes, est de les CONSIDERER COMME DES FAUTES, mais de manière NON-DUELLE avec le maintient de notre ESTIME DE SOI. En effet les deux extrêmes de l'inconscience et de la culpabilité sont les deux meilleurs moyens de ruiner notre volonté.
    • Les rechutes peuvent survenir à des moments où nous sommes fragilisés: -Dépression nerveuse, maladie, souffrance physique -Chagrins, deuils, séparations amoureuses -Déstabilisation sociale, perte d'emploi, procédure judiciaire, accusations, harcèlement moral... -Périodes de doute ou d'interrogation (on ne sait plus où l'on en est). Dès qu'une de ces situations se présente, nous devons immédiatement nous mettre en garde. Souvent l'effort fait contre la seule dépendance tabagique consolidera la situation dans son ensemble.
    • Les rechutes peuvent survenir suite à une pression sociale: -Fréquentation de «copains» (gens qui nous manipulent en singeant une relation amicale, mais dont le seul but est d'abaisser notre vibration à leur niveau). -Certaines occasions professionnelles, notamment «commerciales». -Le tabagisme passif, surtout du conjoint. -La disponibilité facile de tabac ou d'alcool. Tout cela incite sérieusement à changer de vie, de fréquentations. Si c'est difficile, j'invite à avoir sa propre vie intérieure, secrète, à l'abri de toutes les manipulations ou influences néfastes.
    • Je communique quelques remèdes de bonne femme, dont les «cobayes» m'ont affirmé l'efficacité: -Ne manger que des pommes pendant trois jours (le gars qui m'a raconté ça était resté accidentellement enfermé trois jours dans un grenier, avec que des pommes à manger. Il était dégoûté de fumer, après). - Mettre dans la bouche et mâcher soigneusement trois feuilles d'orties (bien piquantes, sinon ça ne marche pas). Ces «trucs» seront peut-être le déclic qui fera basculer les choses du bon côté.
     

    NE PAS COMMENCER

    La première cigarette, le premier verre SONT LES PLUS DANGEREUX! Si on les accepte, alors on accepte tous les autres et on renonce à notre liberté d'arrêter! Il est en effet bien plus difficile, douloureux et aléatoire d'arrêter n'importe quelle drogue, que de la refuser...

    Il est bien plus intéressant de NE JAMAIS COMMENCER. La difficulté que nous aurons à ne pas commencer n'est RIEN DU TOUT comparée à la difficulté d'arrêter!

    Les personnes qui en sont à leurs premières cigarettes ou à leurs premiers verres ont souvent l'illusion de ne pas être encore accrochées. Alors elles continuent... jusqu'au moment où elles constatent qu'elles sont bien accrochées!

    Tout au plus pourrons-nous goûter une fois à la fumée ou au vin, pour «ne pas en faire un tabou»: cette expérience doit nous vacciner définitivement contre ces horreurs.

    Il faut bien comprendre que:

    • Nous sommes dans une société qui incite à fumer et à boire (publicité, normes sociales, «gentilles» moqueries des «copains», cérémonies, certains métiers où «il faut» boire...). Toutefois cette société ne nous donnera RIEN DE PLUS si nous nous soumettons à cette loi.
    • Il n'y a rien d'honorant, ni de «viril» dans le fait de boire ou de fumer. Ceux qui tiennent ce genre de propos débiles n'ont en fait aucun repère ni aucune valeur. ILS N'ONT RIEN A NOUS APPORTER.
    • Les gens qui nous incitent, qui veulent nous «initier» (voire parfois nous obliger par chantage) à boire ou à fumer ne sont pas «nos amis», et surtout pas des gourous ou des maîtres à penser. Ce sont, au mieux, des paumés qui se sont fait avoir et qui refusent de le reconnaître, au pire des pervers qui cherchent à nous détruire. Dans tous les cas il faut LES FUIR COMME NOS ENNEMIS.
    • Les gens qui fument en notre présence (tabagisme passif) sont des ignorants ou des malappris. Expliquez-leur que c'est dangereux pour les autres, et ils ne seront plus des ignorants. Malheureusement, souvent ils restent des malappris.
    • Les gens qui incitent les enfants à fumer ou à boire se livrent à du détournement de mineur. Je pense qu'il est possible et justifié de porter plainte dans ce cas.

    LÉGALISER LES DROGUES POUR STOPPER LA DÉLINQUANCE?

    Quelques intellectuels demandent la légalisation de toutes les drogues, y compris des plus dangereuses, au prétexte que ce seraient l'interdiction et la «guerre à la drogue» qui provoqueraient les problèmes. Dans cette vision gentillette, la légalisation produirait magiquement la fin des dépendances, de la transmission du sida, des accidents de la route causés par la drogue, et de la violence liée au trafic...

    Je me permets de m'élever contre cette escroquerie intellectuelle: au nom de la liberté, on devrait se laisser asservir par une des plus cruelles formes de dépendance qui existe, et retirer des protections légales déjà insuffisantes?

    Nous avons pourtant un exemple flagrant sous nos yeux: la légalisation de l'alcool n'a jamais supprimé les problèmes, et l'alcool reste une des grandes causes d'accidents de la route, de disputes, de divorces, de mauvais traitements à enfants, etc.

    Cet argument reste un argument de sophistique, où l'avis d'une (supposée) majorité deviendrait «légitime», indépendamment de toute considération éthique ou preuve scientifique...

    Prendre de la drogue restera toujours un processus d'auto-destruction masochiste, un refus d'accepter la conscience libre et les merveilles dont elle nous fait profiter. Offrir de la drogue, ou y inciter, restera toujours une agression fachiste et totalitaire.

    Je n'aime pas la guerre, mais je me sens solidaire des soldats qui exposent leur vie pour lutter contre les fascistes trafiquants, qu'ils soient narcos, FARCs, talibans, etc. Cette guerre risque de durer longtemps, mais elle durera tant qu'il y aura des gens pour s'imaginer que la drogue est quelque chose de bien.

    Car la seule véritable solution est là: cesse de se faire croire que la drogue serait quelque chose de bien.

    La guerre à la drogue ne fait que commencer

     

    Depuis quelques années on entend de plus en plus dire que «la guerre à la drogue» (opérations policières ou militaires visant à démanteler les réseaux de trafiquants ou de producteurs) aurait «échoué». De fait, malgré l'arrestation de nombreux trafiquants, la consommation de drogues continue, appelant de plus en plus de trafiquants qui n'hésitent pas à risquer leur vie pour des gains mirobolants. La conclusion «logique» de cet «échec» serait alors de... légaliser les drogues! Ainsi il n'y aurait plus besoin de combattre le trafic, qui deviendrait une «activité économique» comme une autre!

    Ce raisonnement est faux et manipulateur, et de plusieurs façons.

    -Il passe sous silence l'asservissement et les risques dont les usagers des drogues souffrent... et contre lesquels il n'auraient plus aucun moyen légal de se protéger. De fait, la consommation de drogues légales est de très loin la plus forte, ainsi que les accidents et maladies associés. Et quand on surprend son enfant en train de se droguer légalement, on n'a aucun recours.

    -Il repose sur une conception dualiste) du monde, où les «pays occidentaux» (les victimes des drogues) «oppresseraient» les pays pauvres (qui n'ont souvent pas les moyens de se défendre eux-mêmes des trafiquants opérant sur leur sol).

    -Il est clairement l'émanation d'un «lobby économique», qui se fiche encore plus que les autres de notre liberté ou de notre bonheur.

    En réalité, la légalisation des drogues entraînerait encore plus de victimes, et leur retirerait encore des moyens de se défendre, comme on le voir avec le tabac et l'alcool. Quant aux pays producteurs, ils sacrifieraient encore davantage de leurs champs à des cultures inutiles, au dépend des cultures vivrières qui leur manquent.

    On a pourtant de nombreuses situations similaires: la guerre contre le banditisme, le viol ou la violence routière n'ont pas éliminé ces choses. Parle t-on pour autant de les légaliser? Non. Car on sait très bien que les légaliser les augmenteraient, comme dans les pays où le viol n'est pas effectivement puni.

    La réalité est simple: ceux qui parlent de stopper la guerre contre la drogue sont en réalités des groupes fachistes issus du marxisme, qui ont perdu tout idéal de liberté, mais pas leurs méthodes de manipulation mentale ni leur haine sectaire des USA (On a effectivement sur le terrain une alliance fort opportuniste de gangsters qui financent des groupes prétendument révolutionnaires, en échange de leur protection. Et tous deux se réclament de notre liberté, ha ha ha)

    En faits, la seule erreur d'organisations comme la CIA a été de porter la guerre à la drogue contre les seuls producteurs, pensant qu'ils étaient la cause primaire de l'usage des drogues. En réalité, ces trafiquants ne sont que des parasites opportunistes. Ils ne font que profiter d'une génération déboussolée par toutes les idéologies cyniques et désespérantes issues des mouvements crado-punk et des médias, sans aucun démenti de nos intellectuels, éducateurs, enseignants ou politiciens. Les êtres humains ont tous besoin de sensations et de sentiments. Mais quand on déteste son corps, son esprit et sa société, alors on est obligé de rechercher ces sensations ailleurs: drogues, jeux violents, révoltes sans but, théories conspirationnistes, etc.

    Ainsi, sans oublier l'hommage bien mérité à ceux qui risquent leur vie dans les jungles de Colombie ou les montagnes d'Afghanistan, il faut bien reconnaître que le principal théâtre de la guerre contre la drogue n'est pas là. Il est chez nous, dans les médias, dans les quartiers, dans les écoles et les lycées, où il faut dénoncer tous les virus idéologiques désespérants, et vacciner les gens contre, avec de l'idéal, de l'énergie positive, des perspectives intéressantes. Montrer que l'on peut être heureux et profiter de la vie sans dépendre d'aucune substance dangereuse, d'aucun commerce parasite.

    Le problème avec des organisations comme la CIA, est qu'ils se sont très mal positionnés comme donneurs d'idéal, avec leurs méthodes «discutables» et leurs objectifs ambigus. Ils ont intérêt à en changer, s'ils veulent que leurs actions apparaissent légitimes aux yeux de tous.

     Source :file:///D:/Interdire%20ces%20drogues%20que%20sont%20le%20tabac%20et%20l'alcool.html

     


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